En étant ouvert et réceptif à l'intuition, elle peut ainsi trouver sa place. De la refouler ou de l’ignorer est une perte certaine ! Car, aujourd'hui, nous le savons - même si nous ignorons une bonne partie de son fonctionnement - elle est une alliée utile qui facilite grandement notre vie.
L'intuition, le sixième sens, n'est ni magique ou un don réservé à quelques élus privilégiés. Bien au contraire : c'est une faculté à la portée de chacun d'entre nous.
Lorsque l'intuition nous bouscule, nous harcèle, c'est pour nous faire bouger, nous faire comprendre quelque chose. Elle le fait jusqu'à ce que nous nous mettions en route pour régler le sujet qui semble tant nous tenir à cœur.
Mental-Objectif-Perf.
Mental-Objectif-Perf.
Penser le Tir sportif autrement…..
Daniel GOBERVILLE
News Letter
Daniel GOBERVILLE 5, rue du Colombier 60660 Cires les Mello France Téléphone : +33 6 08 17 06 74 informations@mental-objectif-perf.com
N° SIRET :791199326 00012 code NAF : 85005
Penser le Tir sportif autrement…..
Apprendre à gérer ses émotions, sa motivation et ses objectifs…..
Nom
Je ne sais pas si ce programme peut aider le tireur sportif en compétition mais lors des championnats de France de tir indoor à Lorient, nombre de tireurs auront vécu des moments émotionnels forts et sclérosants qui auront impacté leurs résultats. Une lumière toujours difficile dans les stands en hall d’exposition renforce le tireur dans sa recherche de visée au lieu d’admettre cet environnement et de maintenir son attention sur la qualité du décrochage…
Gérer son émotion et son attention, c’est l’essence même de notre sport qui nécessite, au-delà de la technique, une gestion des pensées permettant d’utiliser ses compétences techniques.
Une préparation mentale bien conduite et personnalisée est nécessaire (mais pas suffisante) pour amener le tireur dans des conditions psychologiques lui permettant de conserver une lucidité suffisante et d’utiliser les compétences acquises à l’entraînement.
Une technique et une conception du tir utilisable en situation émotionnelle est également nécessaire si on ne veut pas rester le champion du monde de l’entraînement toute sa vie.
C’est sur ces deux piliers que je travaille avec les tireurs du MOP depuis plusieurs années : Aucune recette miracle mais un entraînement conduit méthodiquement dans tous les compartiments intervenant dans la performance : Préparation du matériel, préparation physique, technique, tactique et mentale.
Ces championnats de France ont été l’occasion pour de nombreux tireurs travaillant avec le MOP de performer :
La famille d’abord (Céline, Sandrine, Annabelle Pioch), le plus ancien et fidèle du MOP (Lionel Geisen champion de France pistolet S2), l’une des plus récentes du MOP (Brigitte Bouland championne de France vitesse) mais aussi ces dizaines de tireurs qui, sans avoir gagné, ont su réaliser leur potentiel.
Dans tous les cas, la performance est celle du tireur et aucune méthode ni technique n’est miraculeuse, il n’y a pas de truc dans le tir et pourtant nombre de tireurs consacrent leur entraînement à en trouver un !
L’émotion, quand elle est gérée, est effectivement une alliée car elle active notre réactivité, notre coordination et notre sensibilité.
Quand elle n’est pas gérée ou qu’elle est trop forte en raison d’un déficit de préparation mentale, elle devient la cause principale de l’échec.
Néanmoins, quelle que soit la qualité de la préparation du tireur, n’oublions jamais que la performance reste :
IMPREDICTIBLE et EMERGENTE !
Ce que nous appelons « relations » ou « culture » ne vient que de nos cerveaux. C’est notre cerveau qui produit et véhicule des comportements, des romans, des poèmes ou des maladies.
Apprendre à connaître, développer et intégrer les liens entre nos différentes composantes apportera calme, sérénité et qualité de vie. Les stimuli et les aléas que la vie nous impose auront ainsi moins d’impact sur nous, nos comportements et notre environnement pour :
?Que les chocs émotionnels ne se traduisent plus en maux et maladies.
? En finir avec les scénarios fatalistes qui n’ont que peu de fondements scientifiques.
? Comprendre que tout mal n’est pas systématiquement issu d’une transmission génétique par chromosomes.
? Cesser d’accuser sa famille, ses proches et son thérapeute de son mal-être.
? La vie ne soit plus une vallée de larmes mais une source de joie…
Il appartient à chacun de trouver ce qui l’anime le plus : sa passion, ses aspirations, le sens de sa vie. Et de réaliser que pour éprouver de belles émotions il faut être branché sur sa passion.
Aujourd’hui, les chercheurs en neurosciences, n’hésitent plus à traquer la tristesse, la joie ou l’amour dans les méandres du cerveau.
Tenter de comprendre comment nos petits neurones produisent de si belles choses, ou de si vilaines, c’est s’interroger non seulement sur notre nature, mais également sur les fondements mêmes de la culture humaine.
La puissance des émotions
Comme chaque mois, Mental-Objectif-Perf tente de vous intéresser par la lecture d’un sujet différent ayant trait à la recherche de la performance.
Cette News Letter n’a d’autres prétentions que de vous faire partager et réfléchir à des thèmes et des sujets qui auront retenu mon attention dans le cadre d’une recherche perpétuelle d’améliorer notre comportement afin de mieux profiter de la vie, de mieux nous connaître et donc de mieux contrôler nos émotions.
Je vous propose ce mois-ci de nous intéresser au Neuro-Coaching™ créé en 1985 par Guy Hauray, Dr psychologie cognitive.
La méthode vise à construire une force mentale garante de l’épanouissement de l’être humain.
L’émotion notre alliée !
News Letter N° 51
Un avis probablement non partage par tous au retour des championnats de France a LORIENT !
Janvier 2019
L’émotion, notre alliée ?
Mental-Objectif-Perf .
Quand solliciter nos émotions ?
- Lorsqu’il s’agit de valider une décision : l’émotion est le véhicule de l’intuition et aucune décision importante ne peut se prendre sans une part d’intuition. Le cortex préfrontal (logique) doit donc communiquer avec le système limbique (émotionnel) par le biais de l’aire orbitofrontale. Ce que réussi très bien à produire le Neuro-Coaching™.
- Lorsqu’il s’agit de prendre la parole en public : l’émotion est le véhicule de l’enthousiasme communicatif. C’est la clé du charisme.
- Lorsque l’on souhaite vendre ses idées ou vanter les mérites d’un produit ou service : sans une dose d’émotion positive dans la voix, les ventes se font rares parce que l’on manque tout simplement du pouvoir de conviction.
- Pour mettre de la joie dans nos relations : apporter l’espoir, susciter l’envie, motiver son entourage et ses collègues, danser la vie.
- Pour éviter un grand nombre de malaises et maladies : en refoulant nos émotions nous traçons le chemin de la maladie car les effets de la psycho-somatisation sont délétères tant sur le plan physiologique que psychologique. Exprimons nos émotions sans trop attendre.
Est il possible de modifier le mode émotionnel toxique ?
Quelles applications pour le Tireur ?
Selon Guy Hauray et sa méthode : OUI ! En optant pour un sommeil intelligent avec HYPERLINK "https://stressexpert-neurocoaching.com/boutique/" PUISSANCE ÉMOTIONS, une démarche en 21 étapes de 21 minutes chacune.
L’activité de l’amygdale limbique, qui joue un rôle dans les débordements émotionnels, diminue, celle de l’hémisphère avant-gauche, impliqué dans les émotions positives, augmente.
La démarche à caractère ludique induit un sommeil réparateur et les stimuli que nous émettons durant les 21 minutes, active les algorithmes du cerveau et génère une sérénité durable.
Le Tir, l’Intuition et… l’Inde !!
Le lecteur assidu de mes news letters que vous êtes n’aura pas manqué de se poser la question sur le rapport entre l’Intuition et les photos du trafic routier en Inde illustrant en 1ère page cette news letter.
Je suis convaincu depuis longtemps que le tir de haut niveau nécessite, après l’acquisition de la technique, de revenir en compétition sur une part importante de créativité et que seule une créativité produite par le subconscient peut répondre à notre besoin de coordination rapide. J’ai souvent exprimé mes convictions quant à l’existence de 2 mondes dans le tir :
Le monde de l’entraînement (le monde de l’apprentissage par la répétition en mode conscient) et le monde de la compétition (utilisation subconsciente des compétences)
L’intuition correspond parfaitement à l’expression de la créativité en mode subconscient (non réfléchi, non analysé car la conscience est un filtre qui ralentit le process de décision et d’exécution).
Et le rapport avec la conduite en Inde !?
Je reviens de la Coupe du monde de New Delhi et j’y ai vécu une expérience de la conduite et du code de la route inédite : Le trafic est tel que le code de la route se résume à conduire au milieu (volant à droite) et à gérer uniquement ce qui se passe devant soi au présent (éviter le véhicule devant vous ou se rabattre à gauche pour éviter le véhicule), à ne pas utiliser ses rétroviseurs, à ne pas se poser de question sur l’avenir (ce qui peut se passer dans la seconde qui suit le dépassement dans un virage) et à klaxonner en permanence pour prévenir que l’on est là !!
Et cela fonctionne parfaitement car les embouteillages sont relativement fluides, le principe étant d’avancer dans chaque espace possible, la route n’étant pas une limitation à l’espace (le trottoir en fait partie !).
Le trafic routier est composé de camions, voitures, touc-touc, motos, charrettes, vélos et piétons (sur les 4 voies également) mais aussi de vaches, chiens, singes…
La conduite se fait donc totalement d’une manière intuitive : Gérer au présent la situation : Avancer pour combler le premier espace se libérant et éviter le véhicule ou l’animal devant vous ou venant en face !
Quand Albert Einstein déclarait :
« Nous avons créé une société qui honore le serviteur et a oublié le don »
Il était loin de penser combien nos sociétés modernes allaient réglementer la totalité de nos actions au point de nous déresponsabiliser entièrement de nos actes et de notre créativité et donc de l’intuition.
Nous sommes des serviteurs asservis à la réglementation de l’état et de ses représentants, et la prise de risque liée à la décision intuitive a disparu du fonctionnement de notre cerveau.
Au-delà de la stratégie sportive de l’Inde en tir, tellement opposée à celle de la FF Tir, on peut se demander si le quotidien du tireur indien ne l’amène pas naturellement à utiliser et à développer son cerveau droit, siège de la créativité et de l’intuition ?
Il m’apparait donc important de replacer, dans notre conception du tir et dans son accompagnement, la notion d’intuition et de valoriser celle-ci car quand le tireur de bon niveau fait un 10 sans savoir comment, inévitablement il a agi par intuition !
Comme chaque mois, Mental-Objectif-Perf tente de vous intéresser par la lecture d’un sujet différent ayant trait à la recherche de la performance.
Cette News Letter n’a d’autres prétentions que de vous faire partager et réfléchir à des thèmes et des sujets qui auront retenu mon attention dans le cadre d’une recherche perpétuelle d’améliorer notre comportement afin de mieux profiter de la vie, de mieux nous connaître et donc de mieux contrôler nos émotions.
Je vous propose ce mois-ci de nous intéresser à ce 6ème sens que l’on nomme l’Intuition.
News Letter N° 52
Le mental intuitif est un don sacré et le mental rationel est serviteur fidele (Albert einstein)
Fevrier 2019
L’INTUITION :
« Nous avons créé une société qui honore le serviteur et a oublié le don »
Mental-Objectif-Perf .
Quelles applications pour le Tireur ?
Conduire en Inde !
La vie devient plus simple
Selon IRIS (école de formation https://www.iris-ic.com/), certains la définissent comme une certitude, une conviction, une évidence, qui peut prendre la forme d’une sensation, d’un ressenti. D’autres la perçoivent comme une petite voix, une sorte de sagesse intérieure. Les créatifs parlent d’inspiration. Pour les scientifiques, c’est l’« Eurêka ! », la révélation, l’éclair de génie. Avoir du flair, faire appel à son instinct ou à son sixième sens, écouter son cœur… Si vous posez la question autour de vous, vous obtiendrez autant de définitions que de personnes interrogées.
Qu’est-ce que l’Intuition ?
Définition de l’Intuition
Abert Einstein le disait déjà…
L'intuition est la seule valeur qui amène une vraie richesse. C'est comme un don du ciel que nous ferions bien d'utiliser et en toute confiance. Elle nous permet de prendre des décisions rapides et justes, même si nous ignorons souvent leurs origines. Mais, en avons-nous besoin ?
L'intuition est un outil tellement puissant et valeureux dans notre vie. Pourtant, souvent, nous la repoussons car nous n'avons aucune explication logique à y opposer. Quelque chose qui nous rassure. Une preuve irréfutable, que personne ne peut de bonne foi mettre en cause.
Finalement, nous pourrions reconsidérer notre manière de fonctionner : à l'image du surfeur, qui choisit une vague pour être en osmose avec elle. Cette cohésion, parfaite, va nous permettre de poursuivre notre chemin plus librement et rempli de confiance.
Pour comprendre ce qui se cache derrière ce mot mystérieux, ouvrons le dictionnaire. Etymologiquement, l’intuition vient des mots latins in (en, dans) et tueri (regarder attentivement, contempler). Intueri signifie donc l’acte de regarder attentivement à l’intérieur de soi, voir de l’intérieur.
Dans le dictionnaire, l’intuition est définie comme une « connaissance soudaine, spontanée, indubitable », une « connaissance directe, immédiate de la vérité, sans recours au raisonnement, à l’expérience ». Elle désigne le pressentiment de ce qui est ou doit être, l’acte de percevoir ce qui nous est inconnu, sans pouvoir l’expliquer ou l’argumenter.
Que nous apprend cette définition ?
D’après sa définition, l’intuition est un mode de connaissance indépendant de la raison. Elle ne provient pas d’un processus rationnel ou logique et n’est donc pas issue d’une réflexion, d’une analyse ou d’une déduction. L’intuition procède de façon immédiate et représente une forme de compréhension directe et spontanée, qui ne s’appuie ni sur l’expérience, ni sur des indices sensoriels. Il s’agit d’accéder à une connaissance qui provient de l’intérieur de nous, et non de l’extérieur. Les racines latines du mot prennent alors tout leur sens.
Ceci sous-entend que nous avons, en chacun de nous, des connaissances que nous recherchons généralement dans le monde qui nous entoure. Et l’intuition serait alors une voie d’accès à cette source d’informations souvent insoupçonnée. Ce précepte amérindien le résume joliment : « La nature toute entière est contenue dans l’esprit d’un seul homme. Attiré par le reflet des apparences, il regarde du mauvais côté. Apprends à tourner tes yeux vers l’intérieur ».
En développant et en faisant confiance à notre intuition, nous pouvons transformer la façon dont nous menons notre vie personnelle et professionnelle. Elle nous permet de trouver des solutions simples à nos problèmes et d'accélérer nos prises de décisions...
Selon le magazine « Reine des temps modernes » (https://reinesdestempsmodernes.com/) appelée petite voix intérieure ou encore sixième sens, l’intuition fait partie de nous. Les enfants sont dotés d’une capacité intuitive surprenante qui leur permet d’agir sur le moment présent et de satisfaire leurs envies. D’ailleurs une fois adulte, nous avons tous entendus cette fameuse phrase : « retrouver son âme d’enfant ». Alors pourquoi s’en priver ?
L’intuition est une véritable boussole intérieure. Elle nous indique quel chemin ou décision prendre lorsque nous sommes face à une impasse. Elle permet d’adapter notre comportement face à quelqu’un et d’être suffisamment clairvoyant devant n’importe quelle situation. Cependant, nous sommes dans une société de consumérisme et matérialiste où les valeurs humaines sont refoulées et mises à l’écart. Nous ne prenons plus le temps d’apprécier ce qui nous entoure et ce que nous avons. Nous sommes de plus en plus distraits et cela nous empêche d’être en connexion avec son moi intérieur. De plus, la rationalisation de la pensée a pris le dessus sur nos émotions. Nous agissons plus en fonction des règles reçues par la société et de notre éducation (qui nous sont nécessaires aussi) mais qui ne sont pas forcément en adéquation avec nos valeurs et nos envies du moment.
Peut-on se fier àl’Intuition ?
La réponse est oui ! Par définition, une intuition est toujours juste. Elle est « indubitable » et atteint la vérité directement. Si votre intuition n’est pas juste, c’est que ce n’en est pas une. Il arrive généralement que nos émotions, nos jugements, nos interprétations entrent en jeu et se mêlent à nos perceptions intuitives. Ce que nous prenons alors pour des intuitions ne sont en fait que l’expression de nos peurs, de nos désirs, de nos a priori… Pour pouvoir se fier à notre intuition, nous devons donc la distinguer des perceptions provenant de nos émotions et de notre intellect.
La recherche scientifique, ainsi que le vécu que chacun peut avoir à un moment ou un autre, nous révèlent que l’intuition est une capacité que nous possédons tous, que nous pouvons en développer son usage par la pratique, et qu’elle nous permet d’accéder à une perception, à une connaissance plus directe. L’intuition ne serait-elle pas au fond une formidable voie d’exploration de nous-mêmes, et du monde ?
Développer son intuition
La bonne clef : Diminuer le raisonnement !
Lorsque nous prenons le temps de développer notre intuition, c’est-à-dire de prendre le temps de s’écouter, de se débarrasser de tous ces parasites qui nous empêchent d’être nous-même, la Vie met sur notre chemin ce qui est le mieux pour nous et participe à notre épanouissement. C’est compliqué d’écouter notre petite voix intérieure et de passer à l’action car nous ne sommes pas toujours au clair avec nous-même. Nous sommes habités par ces peurs et confrontés à ces fameuses règles établies par la société… Mais il existe des « méthodes » pour se recentrer et être au clair avec ses émotions comme la méditation, le yoga, la pratique d’une activité sportive… Il faut pouvoir aérer son cerveau et laisser de la place à notre pensée intuitive.
Développer son cerveau droit
Il semblerait que les personnes hypersensibles disposant d’un cerveau droit plus développé que la moyenne soient très intuitives. Ces personnes apprennent par l’émotion qu’elles ressentent. Et elles vont visualiser des images liées à leur ressentit pour aller stocker le tout dans leur mémoire.
Le cerveau droit fonctionne par association d’idées en arborescences et non de façon linéaire. C’est ce qui rend assez incompréhensible le lien de cause à effet entre deux informations. Mais l’intuition ainsi reçue par l’inconscient est bien fiable. Vous n’avez qu’à vérifier par votre expérience.
Selon Martin Gisler, l'intuition est plus précise que l'analyse, et plus rapide, c'est ce qui la rend si précieuse.
Dans un monde où l'agilité est omniprésente, le fait de savoir : qu'en se tablant sur l'intuition nous prenons des meilleures décisions que si nous l'ignorons, peut en surprendre plus d'un. Pourtant il en est bien ainsi...
Les neurosciences le confirment : l’intuition est une forme d’intelligence présente en chacun de nous. Elle se cultive, se travaille et s’aiguise au quotidien. Y donner suite, c'est faire confiance à notre boussole intérieure et à nos ressentis qui ont très souvent raison.
C'est un peu à l'image d'une sensation au bout des doigts, un ressenti fin et en même temps très puissant. Peut-être vous le percevez comme une petite voix intérieure qui vous guide, une certitude puissante qui s’impose ou une autre réaction corporelle plus ou moins forte.
Comment rester concentré dans des situations de compétition stressantes ?
Il y a des tonnes de livres totalement consacrés à la concentration, alors ce que je vais écrire n’est que mon opinion sur le sujet.
Il y a beaucoup de variantes dans le tir, que ce soit une carabine, un pistolet ou un fusil. Dans le même temps, l'une des constantes est la concentration. La concentration est l’une des choses qui vous permet d’être de votre mieux et de vous maintenir dans la « zone » lorsque vous êtes extrêmement performant. C’est aussi une pièce du puzzle qui a souvent disparu lorsque les choses tournent mal.
Alors, comment vous concentrez-vous lorsque la pression est forte ? La recette exacte sera bien sûr légèrement différente pour différentes personnes. Deux choses importantes pour quiconque, cependant, sont la pratique et une grande imagination ! Si vous ne vous entraînez jamais à vous concentrer sur quoi que ce soit, ou particulièrement pendant votre entraînement, vous n’apprendrez jamais à le faire quand vous le souhaitez vraiment. Vous devez vous entraîner à toutes les situations qui pourraient se produire lors d’une compétition importante et à ce que vous ferez pour que vous puissiez continuer à être meilleur. Cela signifie imaginer et mettre en pratique ce que vous ferez dans le plus grand match de votre vie lorsque tout ira incroyablement bien.
Comment allez-vous réagir ? Comment allez-vous travailler avec cela pour que vous continuiez à réaliser de belles performances ?
Que ferez-vous si vous êtes dans le même match le plus important de votre vie et que quelque chose ne va pas ? Comment allez-vous garder votre équilibre, revenir sur la bonne voie et faire tout ce dont vous êtes capable pour atteindre votre objectif ? La réponse dépend de toi. Un bon tireur doit avoir une grande imagination et doit être capable de regarder au plus profond de lui-même pour savoir comment il peut réagir dans chaque situation différente. Si quelque chose ne va pas bien ou s'il y a de la nervosité, cela signifie que l'athlète doit s'y préparer à l'entraînement afin que, si la situation se produit lors d'une compétition, il n'y aura pas de perte de concentration. Il y a un plan et il a été répété afin qu'il se déroule sans effort.
Une certaine psychologie du Tir
J’ai eu envie de vous faire partager ces deux regards différents mais complémentaires sur notre sport.
50 ans séparent ces deux regards mais ils convergent parfaitement sur ma conception du tir :
Mieux penser pour mieux tirer !
Le monde de l’entraînement et le monde de la compétition.
L’importance du lâcher, acte complexe non conditionnable.
La part importante du subconscient et donc du lâcher prise dans le résultat.
La capacité à rester lucide et concentré chez Emmons.
Savoir rester au moment présent.
Pourquoi je tire : L’importance du jeu et du bonheur qu’il procure dans l’acte de tir, même si le combat mental est le quotidien du compétiteur.
Ces principes nous confirment être sur la bonne voie, la bonne démarche, en n’oubliant jamais que la performance est celle d’un jour et que rien n’est jamais acquis :
Souvenons-nous que Matt Emmons, deux fois médaillé olympique a aussi perdu 2 médailles olympiques :
Aux Jeux Olympiques d'Athènes, en 2004, l'Américain est le favori de la finale du tir à la carabine sur 50 m trois positions. Pourtant, il se méprend et tire, par erreur, sur la cible de son voisin. Ce faux-pas lui coûte la médaille d'or, il termine huitième du concours.
En 2008 à Pékin, sur la dernière balle de la finale, il doit se contenter d'un 7, un tir largement à sa portée. Mais au moment de positionner son arme en direction de la cible, Matthew Emmons commet une erreur de débutant : son doigt glisse sur la queue de détente et le coup part ... dans la bordure de la cible. L'Américain termine au pied du podium, à la quatrième place.
Je tiens à ce que vous vous rappeliez bien cela : MIEUX VOUS PENSEREZ, MIEUX VOUS TIREREZ. Il y a peu d’exemples ou quelqu’un, qui n’était pas capable de penser et d’analyser ce qu’il faisait, ait remporté des succès, et ce dans quel que sport que ce soit. Ceci est particulièrement vrai pour le tir.
Je me propose de parler de la psychologie du tir, mais je ne suis pas sûr que nous utilisions le terme exact en parlant de psychologie à propos de tir. Cependant j’ai utilisé ce terme et continuerai probablement à l’utiliser encore puisque c’est un terme que nous comprenons et un moyen de référence auquel nous pouvons nous rapporter. Cependant il ne décrit pas vraiment ce que nous faisons.
Je crois que ce dont nous parlons en ce moment est une forme d’entraînement mental appliqué à la compétition. On pratique cet entraînement mental en s’exerçant en vue de la compétition. La psychologie est un terme trop général. Les tireurs viennent me voir à Fort Benning et attendent de moi que je trouve la solution à leurs problèmes. Il n’y a cependant ni pilule ni prescription que l’on puisse leur donner pour les aider à résoudre leurs problèmes.
L’entraînement mental, tout comme l’entraînement technique est un exercice d’entraînement à long terme. Et pour cela il n’y a pas plus de recettes qu’il n’y en a pour l’entraînement technique.
Dans le but de devenir un tireur complet, vous devez d’abord vous entraîner techniquement. Une fois que vous avez trouvé la bonne position et que vous pouvez la retrouver facilement, vous entrez dans la phase ou vous allez pouvoir enfin commencer à apprendre à tirer. A partir de là, la somme et la qualité de vos recherches sur le tir seront directement proportionnelles aux succès que vous aurez.
Bien penser pour bien tirer
Comme chaque mois, Mental-Objectif-Perf tente de vous intéresser par la lecture d’un sujet différent ayant trait à la recherche de la performance.
Cette News Letter n’a d’autres prétentions que de vous faire partager et réfléchir à des thèmes et des sujets qui auront retenu mon attention dans le cadre d’une recherche perpétuelle d’améliorer notre comportement afin de mieux profiter de la vie, de mieux nous connaître et donc de mieux contrôler nos émotions.
Je vous propose ce mois-ci de partager les témoignages de Bill Pullum (Entraineur réputé de l’équipe américaine carabine dans les années 1960/1975) et de Matthew Emmons (Champion olympique 2004 et vice-champion olympique 2008 au 60 balles couché) sur leur psychologie du tir.
La psychologie du tir par Bill Pullum
News Letter N° 53
De Bill PULLUM à MATT EMMONS
Mars 2019
De 1965 à 2015, regards sur la psychologie du Tir !
Mental-Objectif-Perf .
La compétition n’est pas le moment des mises au point
Vous mettez au point un système de tir pour la compétition en vous entraînant à la compétition.
Dans l’entraînement vous entraînez votre subconscient et vos muscles. Le subconscient fait le score pour vous. Dans une compétition, si vous devez penser à votre technique, à votre position, vous n’êtes pas un tireur mais un technicien. Vous feriez mieux de vous intéresser à ce qui vous entoure et laisser faire votre subconscient. Il fera le travail pour vous.
Entraînement et Compétition
Je ne veux pas minimiser l’importance de la technique, mais nous allons nous concentrer aujourd’hui sur l’aspect mental du tir. Je vais à présent commettre une légère hérésie. Je suis sûr qu’on a dit à beaucoup d’entre vous, tout au long de votre carrière de tireur, que vous deviez faire la même chose en compétition et à l’entraînement. Vrai ? Faux ? Vous ne le pouvez pas.
Ce n’est pas possible. Vous n’êtes pas obligé de l’accepter, mais laissez-moi vous expliquer pourquoi vous ne faites pas la même chose à l’entraînement et en compétition :
A l’entraînement vous essayez de développer les muscles moteurs, la technique, la meilleur tenue et votre subconscient jusqu’à ce qu’il puisse tout faire à votre place. Lorsque vous arrivez en compétition vous ne faites plus tout ça de la même façon. En compétition, vous avez des courants d’adrénaline, chaque balle compte. C’est donc bien différent de l’entraînement où vous pouvez faire une ou plusieurs mauvaises balles qui vous apporteront de l’expérience sur divers points, y compris votre position.
Matt EMMONS : La concentration
Le tir : Un acte complexe
Si faire des 10 impliquait seulement la répétition d’un seul acte, le tir serait alors bien plus simple. Mais chaque balle tirée est différente. Il n’y a pas deux balles exactement semblables. C’est pour ça que chaque fois que vous actionnez votre détente vous faites un acte complexe. D’abord l’acte est pensé consciemment et inconsciemment. Dans le tir presque tout peut devenir un réflexe conditionné, donc appris. Ce qui ne peut jamais être complètement appris est le contrôle de la détente.
Le lâcher
Des choses simples peuvent devenir des réflexes conditionnés : la visée, le contrôle de la respiration, la position de la tête, … Tout cela peut être complètement contrôlé par un acte réflexe. Le contrôle de la détente n’est pas aussi simple. Il est très difficile d’entraîner les réflexes à tirer chaque fois dans le 10 par ce que c’est un problème de durée. La pression sur la détente n’est ni assez longue ni assez précise pour qu’on puisse la répéter chaque fois d’une façon parfaite.
Rester concentrer avec l’émotion
Je ne peux certainement pas recommander de solution miracle pour aider quiconque à mieux se concentrer. Cela n'existe pas vraiment.
Les choses qui aident toujours dans des situations stressantes, cependant, sont les suivantes :
- Respirer !! Arrêtez-vous et prenez quelques respirations lentes et profondes pour ralentir le cœur. Vous serez surpris de voir à quel point cela peut aider.
- Gardez vos pensées rationnelles et concentrées sur des choses que vous pouvez contrôler. Toute inquiétude au sujet de ce qu'il se passe ou de ce qui vous échappe est totalement inutile et ne fera que détourner votre concentration de ce que vous essayez de faire.
- Restez dans le moment présent ! Bon ou mauvais, le passé est fini ! Vous ne pouvez pas le changer. Si le passé était bon, profitez-en un instant et passez à autre chose maintenant. Si c'était mauvais, apprenez ce que vous pouvez et avancez. Le futur est ce que vous créez. Chaque moment futur est ce moment actuel. Profitez et profitez au maximum de ce moment actuel et les futurs moments viendront d’eux-mêmes. Faites de la photo actuelle la meilleure photo possible, profitez-en puis recommencez sur la suivante.
- Imaginez ce que vous voulez voir arriver. Imaginez une courte vidéo de « votre photo parfaite » et lisez-la encore et encore dans votre tête. Soyez bref, restez simple.
- Enfin, qu’il s’agisse du championnat de votre club ou des Jeux Olympiques, n’oubliez pas pourquoi vous tirez. Vous êtes dans ce moment particulier parce que vous aimez le jeu.
Au fond, nous jouons à n’importe quel jeu parce que cela nous réjouis !
N'oubliez jamais que, quel que soit l’importance du stress, la compétition se doit de rester un moment de bonheur.
Construire une belle visée et réaliser un bon tir est beaucoup de plaisir, peu importe où et quand vous le faites.
Bonne chance et bon tir !
Le subconscient
Grâce à l’entraînement on n’a pas besoin de penser consciemment pour faire bouger ses muscles pour tirer. L’index agit en réflexe conditionné par le subconscient. Vous savez que lorsque vous réfléchissez trop pour tirer une balle, c’est toujours une mauvaise balle. Lorsque vous dites : ça y est, c’est le moment, la balle est déjà partie. Vous vous êtes fait avoir parce que vous avez trop réfléchi ! Vous devez vous entraîner à laisser votre subconscient agir pour vous.
Lorsque c’est nécessaire, le conscient doit être capable de prendre le pas sur le subconscient. Lorsque votre visée n’est pas assez bonne pour faire un 10, votre conscient doit arrêter votre réflexe conditionné à presser l’index sur la détente.
C’est cela le résultat de votre entraînement. Cela arrive si vous y croyez.
Il y a deux règles pour entraîner le subconscient à développer les muscles : 1 : plus l’exercice est compliqué et plus le message envoyé au cerveau est complexe.
2 : plus ce message est complexe et plus il met de temps à le comprendre.
Depuis quelques années, plus possible de le qualifier de « piège à gogo ».
En effet, désormais, les progrès de l’imagerie cérébrale le montrent : ce vieil outil thérapeutique qu’est le placebo se révèle bien plus puissant qu’imaginé.
Loin de se résumer à un traitement illusoire dépourvu de substance active, on s’est, en effet, aperçu que cet étonnant phénomène amenait le cerveau à produire des molécules très concrètes, qui mobilisent les mêmes zones cérébrales que celles activées par les médicaments correspondants.
Ainsi, selon une étude menée à l’université du Michigan, l’annonce d’un effet antalgique favorise bel et bien « une production plus importante d’endorphines, ces molécules antidouleur naturelles que sait générer l’organisme ». Comme par magie.
Le procédé. On a souvent dit que l’efficacité d’un placebo était en grande partie liée à son mode d’administration, à la parole qui l’entoure, à la couleur ou même au prix du produit qui, éventuellement, en renforce la crédibilité.
Mais aujourd’hui, on nuance : en réalité, « l’effet placebo est le résultat de multiples phénomènes psychologiques et physiologiques qui interfèrent entre eux ».
Mais où donc cette partie se joue-t-elle en nous ?
Il y a quelques années, grâce à l’IRM, des chercheurs américains ont enfin pu identifier la région cérébrale concernée. Son nom : le noyau accumbens, celui-là même qui sécrète la fameuse dopamine, neurotransmetteur impliqué dans le circuit de récompense...
Enfin, les raisons de l’efficacité du placebo se voyaient éclairées.
Les indications. Désormais, on le sait : s’il agit souvent sur les signes ressentis, un placebo peut également modifier des paramètres physiologiques aussi objectifs que l’activité gastrique, la pression sanguine, le taux de cholestérol...
Mais c’est d’abord son efficacité contre la douleur, les maladies fonctionnelles, l’asthme, l’eczéma ou la fatigue chronique qui est, aujourd’hui, exploitée.
Les limites. L’outil a largement fait ses preuves. Reste qu’il n’est pas évident à manier, tout le monde ne réagissant pas de la même manière à la potion neutre.
D’où la vigilance des médecins qui n’oublient jamais que le phénomène peut générer des complications.
Parmi celles-ci : l’effet nocebo, qui conduit certains patients à constater l’apparition d’effets indésirables... Alors même qu’ils ont pris une substance totalement inoffensive.
Le tir pratiqué en compétition est avant tout un exercice mental car on ne compte plus les champions du monde de l’entraînement.
Comme je le répète au cours de mes stages, il y a deux mondes dans le tir :
Le monde de l’entraînement et le monde de la compétition.
L’un se déroule sur la planète Terre : Tout va bien, j’y ai mes habitudes, mes repères, mon environnement connu et je suis stable.
L’autre se déroule sur la planète Lune : Tout est pour moi inconnu, l’apesanteur n’est pas la même, mes réflexes changent et ma stabilité est difficile à trouver … dans cet environnement à fort enjeu, mon cerveau refuse d’aller au bout de l’action du lâcher car les images et sensations habituelles sont absentes !
Face à cette constatation, force est de constater que renforcer sa technique à l’entraînement n’est pas la seule voie à travailler pour progresser. Travailler sur la gestion de son cerveau est indispensable au fur et à mesure que l’on évolue vers le haut niveau.
La méditation de pleine conscience, le placebo et le neurofeedback dont il est question sur le plan médical dans l’article que je vous ai fait découvrir sont des axes à creuser.
L’hypnose, l’autohypnose, la visualisation sont également des axes de travail auxquels nous nous attacherons prochainement car ils sont également utilisés dans le domaine médical
Comme chaque mois, Mental-Objectif-Perf tente de vous intéresser par la lecture d’un sujet différent ayant trait à la recherche de la performance.
Cette News Letter n’a d’autres prétentions que de vous faire partager et réfléchir à des thèmes et des sujets qui auront retenu mon attention dans le cadre d’une recherche perpétuelle d’améliorer notre comportement afin de mieux profiter de la vie, de mieux nous connaître et donc de mieux contrôler nos émotions.
Je vous propose ce mois-ci de partager un article de la revue « Psychologie Magazine »
News Letter N° 54
LES POUVOIRS THERAPEUTIQUES DU CERVEAU
Avril 2019
Comment l’esprit guérit le corps !
Mental-Objectif-Perf .
Les pouvoirs du cerveau et le Tir !
Le placebo : Une puissante machine à endorphines !
Obtenir de lui, via la seule volonté, qu’il agisse exactement comme on le lui suggère. Non pas pour devenir quelqu’un d’autre... Quel intérêt ?
Mais pour lui commander de cesser de souffrir, s’agiter, s’angoisser. Depuis toujours, l’espèce humaine en rêve. Parvenir à connecter son corps et son esprit pour devenir son meilleur médecin, un peu partout sur la planète, de l’Inde védique à la Grèce antique. On s’y est même employé : le jeûne, la marche, le yoga, l’hypnose, la relaxation, le qi gong...Avec toujours cette même visée : trouver le moyen de favoriser « les pensées qui soignent » pour traiter des troubles aussi divers que la dépression, le stress, la douleur, l’hyperactivité... Et, en dépit des accusations de charlatanisme dont ces méthodes ont parfois été l’objet, nombreux sont aussi les témoignages qui en ont relaté les bienfaits incontestables... Mais si longtemps restés improuvables.
Vive le XXIe siècle ! Car, depuis vingt ans, la révolution qu’entraînent les progrès de l’imagerie médicale change radicalement la donne. Enfin, c’est bel et bien prouvé : même s’il reste encore assez obscure, oui, un lien fascinant entre notre corps et notre esprit existe !
Et parce que notre cerveau est justement doté de cette étonnante faculté qu’est la pensée, il apparaît aussi que celui-ci possède un vrai pouvoir guérisseur.
Autre bonne nouvelle ? En 2019, les neurosciences sont même en mesure de démontrer que de « nouvelles » médecines exercent de vrais bénéfices sur notre bien-être, d’où le fait que plusieurs hôpitaux les incluent dorénavant à leurs protocoles de soins.
C’est ainsi que la méditation, l’effet placebo ou le neurofeedback ont récemment fait leur entrée dans le cercle fermé des méthodes complémentaires reconnues par la science. De quelle manière opèrent-elles ? À qui s’adressent elles ? Quelles sont leurs limites ?
Prendre son cerveau en main
« Dos bien droit, mâchoire détendue, suivez le flux d’air qui va et vient par les narines... » Qui n’a pas essayé de méditer, au moins une fois, durant ces dernières années ?
Pourtant vieille de 2 500 ans, la pratique de la « méditation de pleine conscience » est la médecine « corps-esprit » qui connaît le plus vif succès aujourd’hui. Désormais, même à l’école, on la conseille pour « agir positivement sur la santé ».
Raison : les conclusions très favorables des milliers d’études internationales qui, depuis vingt ans, ne cessent d’en démontrer les bienfaits sur le métabolisme.
Résultat : longtemps confinée au domaine du développement personnel, la méditation est désormais un « nouvel » outil médical. De l’hôpital parisien Sainte-Anne au CHU de Lille, on explique ainsi que, en permettant le contrôle des émotions, la méditation provoque des changements morphologiques et fonctionnels sur le cerveau. Modifications qui aident le corps à se réparer, en produisant ses propres antidotes.
Le procédé. On le sait, la pleine conscience vise « à porter son attention sur ce qui advient, au moment présent, dans son corps et son esprit » D’accord, mais dans quel but ? Se relaxer ? Pas uniquement.
Selon les pratiquants réguliers et les neuroscientifiques, la méditation engendre, en effet, davantage : elle transforme littéralement notre cerveau. Ou plutôt, le reconfigure en intervenant sur nos mécanismes cognitifs et neuronaux.
Une étude menée en 2011, au Massachusetts General Hospital (MGH), a même déterminé que méditer permet de reconstruire notre matière grise en seulement huit semaines.
Et l’imagerie par résonance magnétique fonctionnelle (IRMf) le prouve : en agissant directement sur l’amygdale (noyau des émotions), la mindfulness booste la création de nouvelles connexions neuronales, améliore le fonctionnement du cortex préfrontal et, par là même, le système vasculaire, musculaire et hormonal.
D’où cette constatation : en méditant régulièrement, les adeptes de la pratique stimulent leur système immunitaire et améliorent leur flexibilité psychologique.
Or, au quotidien, parvenir à maintenir une harmonie entre corps et esprit est évidemment un atout essentiel.
Les indications. « J’ai commencé à méditer après la découverte d’un cancer, explique Corine, 49 ans. Cela m’a permis de retrouver le sommeil, mais aussi de découvrir la meilleure façon de profiter de la vie. »
Sur le Net, les témoignages abondent : diminution du stress, de l’anxiété, atténuation des douleurs chroniques, traitement des addictions... En mobilisant le système autonome parasympathique, source du calme, la méditation s’avère favorable au cœur, à la tension artérielle, à la digestion, à la concentration... Et l’harmonisation de l’humeur permet de nettes améliorations en cas de dépression ou de maladies de peau, par exemple.
Les limites. La sensation de vacuité qu’engendre parfois la méditation peut exposer à des émotions douloureuses. Elle peut être contre-indiquée à certains stades de dépression.
Chez les personnalités fragiles, il arrive aussi qu’elle suscite des bouffées d’anxiété. La vigilance est donc de rigueur. Mais aussi la patience : s’il faut pratiquer dix minutes par jour pour protéger sa santé, le pari est de tenir dans la durée.
La méditation de pleine conscience : Un booster du système immunitaire.
Le Neurofeedback
On a longtemps cru qu’être capable de modifier son activité cérébrale par l’autosuggestion était réservé aux héros de science-fiction... Faux !
Aujourd’hui que notre cerveau n’est plus tout à fait une « boîte noire », ce fantasme de « sentir » notre cerveau est devenu possible. L’utilisation de l’encéphalographie avait déjà permis de mesurer l’activité électrique de nos neurones.
Les dernières technologies d’imagerie cérébrale ont, elles, favorisé l’invention d’un dispositif appelé « neurofeedback ».
Son postulat : dès qu’il est informé de ce qui se passe dans son cerveau, chacun peut décider d’agir dessus. D’où la nécessité de proposer un « miroir numérique » fiable permettant de corriger, muscler, (re)modeler sa matière grise.
Le procédé. Dans le tunnel de l’IRM, le patient est invité à se concentrer sur son activité cérébrale, représentée sur un écran qui lui fait face, et à en corriger les déséquilibres.
En se concentrant sur des pensées reposantes, l’idée est d’agir sur la zone cérébrale visée en la faisant passer du bleu au jaune, puis au rouge. À force d’autocontrôle volontaire, le patient réalise qu’il est capable de modifier son activité cérébrale pour améliorer sa santé et son bien-être !
Les indications. Un certain nombre de médecins semblent valider son efficacité comme thérapeutique complémentaire dans le trouble du déficit de l’attention avec hyperactivité (TDAH)
Et l’on cherche désormais à évaluer l’intérêt de la méthode dans le traitement de l’épilepsie, du stress post-traumatique, de l’insomnie, des douleurs chroniques... Mais la technologie high-tech nécessaire est encore souvent trop chère pour être courante à l’hôpital.
Les limites. Cette méthode reste, en France, une discipline de recherche, mais pas encore une réelle pratique thérapeutique.
À ce titre, et même si elle est parfois proposée à l’hôpital, aucun protocole de soins n’a été validé par la Haute Autorité de santé (HAS).
Mais le plus ennuyeux reste que l’appellation neurofeedback est devenue un terme générique qui recouvre des pratiques très différentes... Et parfois aléatoires. Méfions-nous donc des contrefaçons.
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« Les phobies, les addictions, les troubles du sommeil, de l’alimentation, les troubles neurologiques...
Pour toutes ces difficultés et ces pathologies, l’hypnose médicale peut donner de très bons résultats. Elle peut traiter anxiété et douleurs péri-opératoires.
Il m’arrive aussi de calmer des crises d’angoisse aiguë induites par des examens radiologiques comme des IRM.
L’hypnose modifie le ressenti de la douleur, en atténue l’intensité et les conséquences émotionnelles comme l’anxiété. Elle permet de changer son comportement en faisant découvrir à chacun ses propres ressources et en l’aidant à y puiser.
En chirurgie, nous l’employons en complément de traitements pharmacologiques antidouleur (médicaments morphiniques, anesthésie locale, locorégionale) pour des interventions dites lourdes où il est nécessaire d’inciser des tissus très innervés et sensibles.
Dans la première moitié du XIXe siècle, Jules Cloquet, un chirurgien, avait même réussi une mastectomie sans anesthésie avec une patiente plongée uniquement dans une transe hypnotique profonde. Mais c’est vraiment exceptionnel. »
Les pouvoirs du cerveau et le Tir !
L’hypnose, l’auto-hypnose et la visualisation sont des pratiques qui permettent aux tireurs de se préparer mentalement afin d’exploiter leur potentiel dans de meilleures conditions.
En effet, le tir pratiqué en compétition est avant tout un exercice mental car les records faits à l’entraînement sont monnaie courante !
Comme je le répète au cours de mes stages, il y a deux mondes dans le tir :
Le monde de l’entraînement et le monde de la compétition. Dans le monde de la compétition, l’enjeu induit une émotion permanente plus ou moins forte et plus ou moins perceptible qui se traduit soit physiquement (tremblements, bougés, chaleur, transpiration…) soit mentalement par une capacité réduite à prendre des risques (appuyer sur la queue de détente, aller au bout de l’action…).
Une bonne préparation mentale va amener le tireur dans des conditions psychologiques permettant de réduire (sans les annuler toutefois) les effets de l’émotion.
La fixation des objectifs, la conception du tir mais aussi l’utilisation de techniques mentales (méditation, pleine conscience, hypnose, auto-hypnose, visualisation…) vont concourir à la réalisation de la performance en permettant au tireur de mieux gérer ses pensées et d’atténuer ses émotions.
La préparation mentale est nécessaire dés que le niveau technique du tireur s’élève car il prend alors conscience de son potentiel et augmente son niveau d’exigence.
Cela le conduit à augmenter le contrôle de son action alors que le tir demande une part importante de lâcher-prise.
« L’hypnose est un état de veille. Mais les patients peuvent s’abstraire complètement de la réalité. Ils en arrivent à oublier totalement l’intervention, la table d’opération.
Parfois, quand ils se réveillent, ils me disent : “Je suis parti tellement loin !” et ce “tellement loin” l’est tant qu’ils ne se souviennent plus de là où ils étaient.
C’est très impressionnant de découvrir leurs ressources. Je suis à chaque fois étonnée.
Je me souviens d’un malade d’une quarantaine d’années. Il avait une lésion à enlever en chirurgie éveillée. Mis à part l’anesthésie locorégionale, l’hypnose seule a parfaitement fonctionné. Il m’avait dit qu’il aimait manger : il rentre du travail assez tard le soir, il habite au cinquième étage, et son grand plaisir est de ne pas prendre l’ascenseur, mais de monter l’escalier pour sentir et deviner ce que son épouse a préparé. Il adore sa blanquette de veau.
Pendant l’intervention, nous avons donc progressivement monté les étages en humant la blanquette, mais le chirurgien a rencontré une difficulté technique qui a rallongé l’intervention de quinze minutes alors que nous étions déjà presque arrivés à destination.
La seule chose que j’ai trouvée, ce fut : “Mince ! Nous avons oublié quelque chose dans la voiture ! Il faut redescendre.”
C’était il y a trois ans. Je l’ai eu récemment au téléphone et nous en rions encore !
Ce qui fait très peur aux gens, c’est d’avoir le crâne ouvert et de devoir répondre aux questions. Eh bien, c’est possible ! Et sans souffrir ! Aujourd’hui, nous formons des équipes entières de soignants à l’hypnose. »
SE FAIRE OPÉRER ÉVEILLÉ, ÇA FAIT PEUR ! POURTANT, CATHERINE BERNARD, MÉDECIN ANESTHÉSISTE RÉANIMATEUR, UTILISE L’HYPNOSE AU BLOC OPÉRATOIRE. EXPLICATIONS SUR UNE APPROCHE SANS DANGER, DE PLUS EN PLUS RÉPANDUE EN MILIEU HOSPITALIER.
Le Dr Bernard, anesthésiste, travaille à l’hôpital du Kremlin-Bicêtre, en région parisienne, en neurochirurgie intracrânienne, une chirurgie récente qui exige que le patient soit éveillé et réponde à des tests neurologiques pendant l’opération.
C’est pour cette raison qu’elle s’est intéressée à l’hypnose, état de conscience modifié qui n’endort pas.
Elle nous explique les vertus de sa pratique.
Un complément idéal aux traitements antidouleur
Comme chaque mois, Mental-Objectif-Perf tente de vous intéresser par la lecture d’un sujet différent ayant trait à la recherche de la performance.
Cette News Letter n’a d’autres prétentions que de vous faire partager et réfléchir à des thèmes et des sujets qui auront retenu mon attention dans le cadre d’une recherche perpétuelle d’améliorer notre comportement afin de mieux profiter de la vie, de mieux nous connaître et donc de mieux contrôler nos émotions.
Je vous propose ce mois-ci de terminer l’article de la revue « Psychologie Magazine » sur les pouvoirs thérapeutiques du cerveau.
L’Hypnose en médecine
News Letter N° 55
LES POUVOIRS THERAPEUTIQUES DU CERVEAU
Mai 2019
Hypnose et Visualisation.
Mental-Objectif-Perf .
La Visualisation
Elle est utilisée depuis longtemps dans le sport pour améliorer la performance des athlètes, mais aussi dans les protocoles de rééducation clinique pour restaurer la motricité chez les personnes accidentées.
Les découvertes de ces dernières années en neurosciences ont montré que notre cerveau était plastique et qu’il pouvait donc être reprogrammé en fonction des messages qu’il recevait.
Plus les messages sont forts et répétés, plus le cerveau se « circuite » dans leur sens.
Les pouvoirs du cerveau et le Tir !
Un oubli total de la table d’opération
Le patient reste acteur pendant l’intervention
« Dans un premier temps, je reçois le patient avant l’opération pour vérifier son état de santé, lui expliquer que l’hypnose peut être associée à une légère sédation selon ses besoins.
Je lui demande de me parler de son lieu de prédilection, de l’endroit où il se sent bien et en sécurité. Ce peut être un souvenir d’enfance, une destination de vacances.
Je n’ai pas besoin de descriptions détaillées, mais de pistes pour le faire plonger plus tard dans un espace anxiolytique.
Puis je propose une séance d’hypnose pour le familiariser avec cet état particulier. Nous nous retrouvons ensuite le jour de l’intervention. La neurochirurgie intracrânienne dont je m’occupe comporte une incision du cuir chevelu douloureuse, mais ensuite, l’intérieur du cerveau n’est pas sensible.
L’intervention dure huit heures environ et provoque beaucoup de stress : les instruments font du bruit, les lumières sont très puissantes... Pour l’incision, j’utilise une anesthésie locorégionale. Je commence l’hypnose dès le début. Elle calme et offre une solution analgésique à l’inconfort de la posture auquel contraint l’opération - il faut se mettre sur le côté.
Je fais découvrir au patient le décor qui l’entoure ; je lui décris la luminosité, les sons.
Puis je lui propose de se mettre en retrait. Je passe par des techniques de focalisation de l’attention axées sur la respiration.
Elle joue un rôle clé sur la détente. Elle est cyclique, mouvante, s’associe à notre fonctionnement mental, dynamique, qui change lui aussi tout le temps avec des pensées multiples.
J’éloigne de la réalité du bloc. Je tente d’ouvrir les portes de l’imaginaire par des suggestions. J’évoque le lieu de sécurité dont nous avons discuté avant l’opération. Ça ne fait pas oublier le corps. Au contraire. On est en plein dedans, mais de manière globale, et l’influx douloureux se dilue dans un afflux de sensorialités qui distrait de la souffrance.
Le patient est acteur pendant l’intervention : j’échange et communique avec lui. Je lui demande s’il se sent à l’aise, suffisamment confortable ou pas assez. S’il ne l’est pas, je tente une transe plus profonde. Si cela ne suffit pas, j’associe des traitements pharmacologiques. Dans plus de 20 % des cas, l’anesthésie locorégionale et l’hypnose suffisent. » “Avoir le crâne ouvert et répondre aux questions… Eh bien, c’est possible ! Et sans souffrir !”
La visualisation positive
C’est une méthode qui qui invite à envoyer au cerveau un message très fort : Une mise en situation.
En nous projetant mentalement dans une situation positive, en la ressentant comme étant la réalité, nous leurrons notre cerveau qui répond à son tour positivement aux stimuli qu’il reçoit.
Cette méthode ne peut évidemment pas se substituer à un traitement médical, mais elle peut l’accompagner pour le renforcer, voir l’accélérer.
Des applications diverses
Fermer les yeux et se projeter en bonne santé, plein d’énergie, délesté de la douleur, des mauvaises habitudes … Des exercices adaptés envoient des signaux positifs au cerveau afin que celui-ci agisse à son tour sur l’organisme.
On peut ainsi fortifier son corps en lui redonnant de l’énergie, traiter les problèmes de poids liés aux grignotages entre les repas, améliorer son sommeil dans les cas d’endormissement difficile, accompagne la décision d’arrêter de fumer en éveillant le dégout du tabac…
La méditation curative pour retrouver la vitalité a été mise au point il y a plusieurs décennies par une spécialiste de la visualisation : Shakti Gawain, auteure de « Techniques de visualisation créatrice, la puissance des pensées »
Bien entendu, cette méditation ne peut en aucun cas remplacer un traitement médical !
Du haut de son 1,96 m et fort de plusieurs années d’alimentation saine et d’aviron dans le cadre scolaire, Matthew Pinsent semblait avoir tous les atouts pour devenir d’entrée un bon partenaire pour Steve Redgrave. Mais c’est tout autant son caractère que sa puissance physique qui ont été déterminants pour le jeune homme de 18 ans, qui espérait remplacer son compatriote Simon Berrisford, blessé, et rejoindre le déjà légendaire Steve Redgrave.
Les deux hommes se sont assis ensemble dans un bateau pour la première fois au début des années 90 afin de voir si leur association pouvait "coller".
"J’étais plus enthousiaste que nerveux", se souvient Matthew Pinsent à propos de sa première sortie sur l’eau avec le double médaillé d’or de 1984 (quatre avec barreur) et de 1988 (deux sans barreur). "Je n’ai absolument pas vu ça comme une totale nouveauté, car si je n’étais jamais monté dans un bateau avec Steve auparavant, nous n’étions pas en course. La seule chose que nous avions à faire c’était de ramer et de voir ce que ça donnait."
Le courant est passé. Matthew Pinsent a montré qu’il pouvait non seulement cohabiter avec le potentiel de Steve Redgrave en aviron, mais aussi et surtout, il a révélé qu’il était capable de s’accommoder de la réputation du champion. "L’important pour moi, c’était de ne pas me sentir comme un junior, dit le rameur anglais.
Cela a été le cas pendant très longtemps, mais je savais absolument, comme tout le monde, que les membres d’un bateau d’aviron doivent évoluer sur un pied d’égalité. La seule façon pour moi de faire évoluer la situation rapidement était de défendre ma position, d’être confiant et sociable, et de me hisser à sa hauteur du mieux que je pouvais."
Les deux hommes ont eu environ quatre mois, jusqu’aux Championnats du monde de 1990 en Tasmanie, en Australie, pour prouver qu’ils étaient faits l’un pour l’autre. Mais le véritable signal qui a fait dire aux initiés que quelque chose de spécial était en gestation est intervenu bien avant le bronze gagné à l’autre bout du monde.
"Au-delà du physique, il était assez clair que nous étions en harmonie sur le plan émotionnel et dans un environnement sportif qui impliquait des aspirations, la façon dont nous voulions nous engager dans l’aventure ensemble, jusqu’à l’idée de gagner une médaille d’or", explique Matthew Pinsent.
"Nous avions la même vision de la course, de l’entraînement et de la préparation. Cela a été vraiment très facile de passer du stade de la simple expérience à celui des Jeux Olympiques. Cela s’est fait en douceur et avec beaucoup de simplicité, de part et d’autre."
"Après Sydney, j’étais vraiment impatient de relever le défi sans lui et de me prouver à moi-même que je pouvais y parvenir sans lui", dit Matthew Pinsent en riant.
Ce n’est donc pas une surprise s’il a atteint cet objectif, en remportant sa quatrième médaille d’or olympique aux Jeux d’Athènes 2004 dans la catégorie du quatre sans barreur hommes.
Pendant 20 ans, les noms de Redgrave et de Pinsent ont dominé l’aviron olympique, ce qui a rendu Matthew Pinsent à jamais reconnaissant que son aîné ne lui ait pas tourné le dos lors de cet essai sur la Tamise en 1990 à Londres.
"La perspective de ramer avec quelqu’un d’aussi expérimenté que Steve était intimidante, se souvient Matthew Pinsent.
Mais en même temps, j’ai compris qu'une opportunité de ce genre n’arrive pas très souvent dans la vie et qu’il faut la saisir.
Et cela a produit un résultat similaire : la médaille d’or olympique en quatre sans barreur à Sydney en 2000.
Et même lorsque Steve Redgrave a finalement quitté l’eau après avoir remporté sa cinquième médaille d’or olympique consécutive, la motivation de Matthew Pinsent est restée inexorablement liée au roi des records.
ATHENES 2004
Le succès a été rapide. Le duo a remporté son premier titre de champion du monde 18 mois après cette fameuse première sortie sur l’eau, suivi un an plus tard par un premier titre olympique à Barcelone. Au cours des quatre années précédant les Jeux d’Atlanta 1996, la paire d’as britannique est restée invaincue.
Tout n’a cependant pas été un long fleuve tranquille. En réalité on en était bien loin. Le duo se disputait régulièrement et passionnément, mais de manière critique, toujours à propos des bonnes décisions à prendre.
"Nous avons eu beaucoup de chance. Les conflits qui nous ont opposés concernaient les méthodes et le chemin à emprunter pour arriver là où nous voulions être, plutôt que des choses personnelles, la personnalité, le style de vie ou autre chose, explique Matthew Pinsent. Nous nous disputions sans cesse sur la méthode à employer pour que le bateau aille plus vite, mais c’est une dynamique très saine dans toute équipe sportive."
Les deux rameurs ont passé en moyenne plus de 340 jours par an ensemble pendant cette période, mais pas en totalité à se stimuler l’un l’autre dans un bateau ou sur un ergomètre.
"L’amitié n’est pour rien dans la rapidité d’un bateau, mais elle aide certainement à passer le temps lorsqu’on est dans un avion, un bus ou à l’hôtel, sourit Matthew Pinsent. On jouait au golf, au bowling, aux cartes, on faisait du karting."
Vous ne serez peut-être pas surpris d’apprendre qu’ils n’ont fait aucune des activités ci-dessus par simple plaisir.
"Nous avions plutôt l’esprit de compétition, s’exclame Matthew Pinsent en riant.
Et nous l’avons toujours. Il vous dira qu’il est meilleur golfeur et moi, je vous dirai que c’est moi. C’est toujours très serré. Et pareil sur la piste de karting."
Après avoir remporté leur deuxième médaille d’or olympique ensemble à Atlanta en 1996, la relation entre Redgrave et Pinsent devait évoluer.
Ils avaient tout gagné à deux et tous deux ont convenu que l’heure était venue de se tester dans une autre entreprise.
"Nous avons trouvé deux personnes aux vues assez similaires avec Tim (Foster) et James (Cracknell), qui sont devenus une force fédératrice et attractive qui nous a permis de maintenir une unité très forte durant ces quatre années, explique Matthew Pinsent.
Nous avions une approche similaire, des principes similaires."
C’est vraiment la vérité : j’ai essayé de m’affirmer face à lui et de son côté, il a tenté de tenir à distance le jeunot que j’étais.
C’est devenu notre « marque de fabrique », déclare Matthew Pinsent à propos d’une relation qui a débouché sur trois médailles d’or olympiques et sept titres mondiaux au cours de dix années exaltantes mais épuisantes.
« Nous en parlions ouvertement, du fait que nous étions très heureux de nous mesurer l’un à l’autre, car en nous stimulant mutuellement, chacun savait que l’autre allait donner le maximum. Du coup, lorsque nous nous sommes associés par la suite, nous étions très confiants question forme physique et capacités. C’était auto-alimenté et très positif. »
Constituer une équipe
SYDNEY 2000
Le désir de s’imposer
Comme chaque mois, Mental-Objectif-Perf tente de vous intéresser par la lecture d’un sujet différent ayant trait à la recherche de la performance.
Cette News Letter n’a d’autres prétentions que de vous faire partager et réfléchir à des thèmes et des sujets qui auront retenu mon attention dans le cadre d’une recherche perpétuelle d’améliorer notre comportement afin de mieux profiter de la vie, de mieux nous connaître et donc de mieux contrôler nos émotions.
Je vous propose ce mois-ci de partager l’histoire d’une performance olympique basée sur une rivalité sportive de deux coéquipiers en Aviron :
À L’ORIGINE DU PARTENARIAT EXTRAORDINAIRE QUI LEUR A PERMIS DE DÉCROCHER TROIS MÉDAILLES D’OR OLYMPIQUES, STEVE REDGRAVE ET MATTHEW PINSENT ONT PUISÉ CHACUN LEUR MOTIVATION DANS UN DÉSIR SINCÈRE, INÉBRANLABLE ET DÉTERMINÉ DE S’IMPOSER COMME LE MEILLEUR RAMEUR DE L’ÉQUIPE. C’EST VRAIMENT CE QUI S’EST PASSÉ, SELON L’HOMME QUI A REJOINT LE DOUBLE CHAMPION OLYMPIQUE DE L’ÉPOQUE POUR OFFRIR UNE AVALANCHE DE MÉDAILLES D’OR SANS PRÉCÉDENT À LA GRANDE-BRETAGNE.
La Rivalité dans le Tir
L’envie de battre son coéquipier (de club, d’équipe de France) doit elle être cultivée dans un but de performance ?
Je pense que cela dépend de la personnalité du tireur mais que dans une majorité de cas, le tireur est plus motivé par sa performance individuelle, le combat contre lui et contre le score maximum que contre ses concurrents, voir ses coéquipiers.
Une minorité de tireurs fonctionnent avec la principale motivation de battre l’adversaire, cette motivation est souvent secondaire et doit le rester car elle détourne l’Attention du tireur de son comportement. Ses pensées sont beaucoup plus orientées sur le résultat (le sien et celui de ses concurrents) que sur la manière de l’obtenir et l’incertitude ne peut que générer de l’émotion !
RIVALITE ET PERFORMANCE !
Juin 2019
STEVE REDGRAVE ET MATTHEW PINSENT : LA PERFORMANCE EN EQUIPE
ATLANTA 1996
News Letter N° 56
Mental-Objectif-Perf .
» La méditation nous apprend à nous concentrer, à demeurer attentifs et ouverts aux expériences qui se présentent, aux réactions qu’elles suscitent, et à les observer sans les juger.
Cette attitude nous permet de détecter des schèmes de pensée nocive dont nous n’avions pas conscience jusqu’alors. Ainsi, nous arrive-t-il parfois de baser nos actes sur des idées que nous n’avons jamais remises en cause (« je ne mérite pas d’être aimé », « on ne peut pas raisonner les gens », « je suis incapable de faire face aux situations difficiles ») et qui nous enferment dans des fonctionnements stériles.
A partir du moment où nous remarquons ces automatismes et la façon dont ils nous empêchent de prêter attention au moment présent, un plus grand discernement nous rend capables d’effectuer de meilleurs choix. Il nous devient alors possible de faire preuve de plus de compassion, d’authenticité et de créativité dans nos relations avec les autres. «
En ces temps troublés, il est toujours intéressant de se souvenir que lorsque la peur, la colère et la haine s’élèvent dans notre esprit nous ne sommes pas obligés d’y réagir, nous pouvons noter cela et apporter de la douceur et de la bienveillance pour ne pas se laisser envahir par la négativité. Cela ne nous rendra pas insensibles mais bien au contraire, nous permettra d’engager les actions qui vont dans le sens de nos valeurs de manière juste.
Comme chaque mois, Mental-Objectif-Perf tente de vous intéresser par la lecture d’un sujet différent ayant trait à la recherche de la performance.
Cette News Letter n’a d’autres prétentions que de vous faire partager et réfléchir à des thèmes et des sujets qui auront retenu mon attention dans le cadre d’une recherche perpétuelle d’améliorer notre comportement afin de mieux profiter de la vie, de mieux nous connaître et donc de mieux contrôler nos émotions.
Je vous propose ce mois-ci de nous intéresser une nouvelle fois au Neurocoaching au travers des publications du Docteur Guy Hauray, Expert en neurosciences appliquées et sciences du comportement ainsi qu’à la méditation de pleine conscience qu’enseigne Sharon Salzberg depuis 36 ans partout dans le monde, à des étudiants de tous horizons, qu’il s’agisse de leurs parcours de vie, de leurs origines ethniques ou de leurs traditions religieuses.
News Letter N° 57
LA LUTTE DES LOUPS !
Juillet 2019
La manière dont nous choisissons d’interagir avec les forces opposées en nous déterminent nos vies...
Mental-Objectif-Perf .
La méditation vue par Sharon Salzberg
Quels loups nous habitent dans la pratique du Tir ?
Notre attitude en compétition montre effectivement ce combat permanent entre le loup noir et le loup blanc qui nous habitent, sans qu’il soit nécessaire et utile de tuer le loup noir.
Le loup noir c’est cette envie de gagner, de réaliser un certain score ou un certain classement, de battre son record ou son concurrent.
Cette volonté donne un état d’esprit et une énergie nécessaire à la performance.
Dans les sports comme le tir à forte dimension mentale où la gestion des émotions est prépondérantes dans la réalisation de la performance, le loup noir nous fait oublier le comportement nécessaire à la réalisation du dix et bien souvent modifie notre comportement : Le tir est un acte de coordination fine et la peur de l’échec (ne pas gagner, ne pas réaliser le score voulu, ne pas battre son record ou son concurrent) ou la volonté de vouloir trop bien faire, conduisent au contrôle de notre séquence de tir, voire la bloquent (je n’ose plus appuyer, je n’engage pas, je déclenche le lâcher…).
Oui, nous devons nourrir les deux loups en nous sans que l’un n’étouffe l’autre !
Un Conte Cherokee
UN CONTE CHEROKEE ... met en lumière cette lutte perpétuelle qui habite chacun de nous. Il s'en dégage une réflexion sur notre ombre (syndrome d'autodestruction) et notre lumière (l'aura que nous projetons avec le charisme qui lui est souvent associé). Préparons notre retour avec sérénité. Puissiez-vous pendant les vacances, nourrir TOUT ce qui vous apportera Paix, Joie et Bien-Être.
La lutte des loups
« Petit, dit un vieil amérindien, il y a une lutte entre deux loups à l’intérieur de chacun de nous.
L’un est le mal. C’est la colère, l’envie, la jalousie, la cupidité, l’arrogance, la culpabilité, l’amertume, le mensonge, l’orgueil et l’ego.
L’autre est le bien. C’est la joie, la paix, l’amour, l’espoir, la sérénité, l’humilité, la bonté, la bienveillance, l’empathie, la générosité, la vérité, la compassion et la foi.
« Le petit fils réfléchit, puis il demande : grand-père, quel loup va gagner ?»
« Celui que tu choisis de nourrir, répond l’Amérindien ».
Au-delà de ce conte par Pierre CIHOLAS (chercheur en cyber-sécurité)
« Cependant, la véritable sagesse de ce conte se trouve selon moi dans sa version complète, beaucoup moins connue…
Je ne l’ai trouvée qu’en anglais j’en fais donc une traduction » :
Seulement, si nous choisissons de ne nourrir que le loup blanc, le loup noir se cachera dans l’obscurité, attendant un signe de distraction ou de faiblesse pour attaquer et ainsi avoir l’attention qu’il désire. Il sera toujours en colère et combattra toujours le loup blanc. Mais si je m’occupe de lui, s’il est heureux et que le loup blanc est heureux également, nous gagnons tous. Le loup noir a beaucoup de qualités comme la ténacité, le courage, l’intrépidité, la volonté et l’esprit stratégique. Ce dont nous avons parfois besoin et ce dont le loup blanc manque. Tandis que le loup blanc a la compassion, la bienveillance, la force et la capacité de reconnaitre ce qui est dans le meilleur intérêt de tous.
Le loup blanc a besoin du loup noir à ses côtés. N’en nourrir qu’un affamerait l’autre et ils deviendraient incontrôlables. En les nourrissant et en prenant soin d’eux, ils nous servent et ne feraient jamais quelque chose qui ne sert pas une cause supérieure, noble, et vivante. En les nourrissant tous deux, il n’y a plus de lutte intérieure pour leur donner de l’attention. Et lorsqu’il n’y a plus de conflit intérieur, nous pouvons écouter les voix d’une connaissance plus profonde qui nous guident vers le bon choix en toutes circonstances. La paix intérieure est une mission dans nos vies. Un homme ou une femme en paix intérieure possède tout. Un homme ou une femme en conflit intérieur ne possède rien.
La manière dont nous choisissons d’interagir avec les forces opposées en nous déterminent nos vies.
Choisissez d’en nourrir un plutôt que l’autre, ou guidez-les, tous les deux.
Le message est bien différent n’est-ce pas ?
Il me semble plus… réel…
Le loup et la pleine conscience !
Lutter contre ce loup, le détester nous épuiserait. Au contraire, il suffit simplement de le remarquer, en arrêtant de croire que ce loup détient la vérité. Si nous y arrivons, le loup se couchera par terre à nos côtés, et ne sera plus notre ennemi.
Nous aiderons ensuite le loup qui est juste et bienveillant, en le nourrissant et en le soutenant pour qu’il devienne notre compagnon fidèle.
Nous le suivrons pour qu’il nous montre le bon chemin dans la vie, pleines d’expériences différentes, parfois reposantes, parfois chaotiques, parfois joyeuses, et de temps en temps décevantes.
Mais ce n’est pas grave, nous avons notre guide.
La pleine conscience nous aide à reconnaître nos pensées et nos sentiments au moment même où ils émergent et cela nous rend plus libres et plus responsables.
La pleine conscience nous donne le pouvoir de choisir ce qui nous rend fort et ce qu’il faut laisser tomber. Nous n’avons plus besoin d’être à la merci des vieilles habitudes de pensée et d’existence.
Nous sommes maîtres de nos vies, il faut simplement pratiquer. »
La différence entre le normal et le pathologique n’est qu’une question de continuum : la maladie surgit lorsque notre fonctionnement se fige dans des émotions extrêmes (l’euphorie des états maniaques, le désespoir de la dépression, la peur panique du phobique, la défiance du paranoïaque...).
Sous l’emprise de nos émotions, nous concevons des croyances, qui risquent de conduire à une destructivité terrible. Ce ne sont pas les idées qui rendent fous, mais la croyance en ces idées.
Vous pouvez manier les idées les plus folles, si vous n’y croyez pas, cela ne vous affecte pas. Mais lorsqu’elles sont nourries de ferveur, de peur ou de haine, elles peuvent vous entraîner loin sans que vous ayez véritablement le choix. Pour preuve, l’amour fou, les TOC ou encore le terrorisme... Je t’aime, je te fuis...
La croyance en nos idées
Comment expliquer que certaines personnes soient plus ouvertes, curieuses, joyeuses, et d’autres plus méfiantes, tristes ou hostiles ?
Nous faisons grand cas de notre intelligence, mais les découvertes époustouflantes de la science ces dernières années devraient nous rendre plus modestes : nous sommes beaucoup plus contraints par la biologie que nous ne voulons bien l’admettre. Notre tempérament est le fruit, à la fois, d’un génome que nous n’avons pas choisi et d’une rencontre plus ou moins chanceuse avec l’environnement.
Selon la qualité de celui-ci, nos prédispositions génétiques peuvent s’exprimer par une certaine vulnérabilité au niveau du traitement des émotions, ou bien elles ne se manifesteront pas, ou alors très faiblement, ou tardivement.
Dans les années 1970, la découverte du lithium a considérablement changé le regard que nous portions sur les maladies mentales : concernant le trouble bipolaire, par exemple, on n’a plus parlé de « psychose maniaco-dépressive », mais de « trouble de l’humeur », un glissement sémantique de taille qui a permis de ne plus voir le malade (bipolaire, schizophrène, paranoïaque...) comme un fou à enfermer, mais comme un hypersensible que des régulateurs d’humeur et une relation thérapeutique bienveillante pouvaient apaise
Si les émotions ont un substrat biologique et varient en fonction de l’environnement, qu’est-ce qui soigne, la chimie ou le lien ?
Les deux ! Le débat médicaments versus psychothérapie n’a pas de sens. Car le psychique, c’est-à-dire le ressenti de l’émotion, est le résultat des modifications du biologique. Mais le biologique est aussi modifié par le lien. La présence ou même la simple pensée de quelqu’un à nos côtés relance nos circuits appétitifs, nous redonne un sentiment de bien-être, de sécurité.
Et ce n’est pas magique, c’est la merveilleuse intelligence du vivant. Je pense qu’il est important d’éduquer les enfants à l’intelligence émotionnelle, c’est-à-dire de leur expliquer que nous sommes régis par nos émotions, mais que notre intelligence nous donne la capacité d’être des dérégulateurs d’instincts et des générateurs d’ambiance : nous pouvons contribuer à augmenter la confiance et abaisser les peurs, les nôtres ou celles d’autrui.
Quand notre biologie nous conduit à l’agressivité, nous pouvons marquer un temps d’arrêt, choisir d’aller vers la transmission de la vie plutôt que vers la destruction.
Rappelez-vous la lettre remarquable d’Antoine Leiris aux assassins de sa femme, qui a péri dans l’attentat du Bataclan : « Vous n’aurez pas ma haine. » Leiris a refusé que son enfant se construise dans la haine. Quel cadeau !
“On a tendance à minimiser l’impact de la déception dans nos vies. Plus nous avions d’élan, de vitalité, d’appétit de contact et de construction, plus la déception nous laisse à terre”
Emotions et Tir
Les émotions sont indissociables du tir en compétition et deux points sont intéressants dans cette interview :
1-Nous ne sommes pas égaux devant la gestion et la perception des émotions.
Cela signifie que certains tireurs devront plus travailler l’aspect mental comme d’autres devront plus travailler leur stabilité physique ou la sensation de leur lâcher… avant de travailler leur mental aussi !
2- C’est la croyance dans nos idées qui rend fou, pas les idées elles-mêmes.
Nous sommes assaillis en permanence de pensées et c’est l’importance accordée (la croyance) à ces pensées qui va générer nos émotions et les faire perdurer au point de nous faire perdre toute lucidité.
La gestion des pensées est donc particulièrement décisive pour le compétiteur, comme sa capacité à rester dans le présent, c’est-à-dire à ce qu’il est en train de faire plutôt que de ruminer le coup tiré ou de se projeter sur le total à faire.
Les lecteurs assidus de mes écrits reconnaîtront de suite la manière de travailler cela : La pleine conscience, cette posture que l’on peut développer au travers de la méditation.
Savoir reconnaître ses pensées pour qu’elles ne restent pas en vous et ne modifient pas durablement votre comportement.
Pas d’outil, pas de recette miraculeuse en match, une posture, une personnalité que l’on a naturellement et/ou que l’on renforce ou que l’on crée.
L’apparition des pensées liées au tir et à la performance est également conditionnée par notre quotidien : notre conception du tir, ce que nous en attendons, nos envies et nos objectifs, comment nous nous entraînons… Une partie de la préparation mentale en quelque sorte
Nos émotions nous régissent et nous contraignent. Mais notre capacité d’analyse peut aussi faire d’elles les partenaires d’une vie apaisée.
Explications avec le psychiatre Psychologies : Vous dites que notre vie se joue entre deux émotions fondamentales, la confiance et la peur...
Cela peut paraître un peu réducteur, car, bien sûr, autour de ces deux pôles se développent quantité d’émotions plus subtiles. Mais vous savez, la psychiatrie est un observatoire formidable du fonctionnement humain. Elle offre un miroir grossissant sur les contraintes génétiques auxquelles nous sommes soumis et qui, chez certaines personnes, vont entraîner des réactions émotionnelles plus intenses que chez d’autres. Mais selon une même logique fondamentale : la vie (et cela commence avec les êtres unicellulaires) se développe dans un échange constant entre le dedans et le dehors, et s’organise sur le plan neurologique, à mesure qu’elle se complexifie, autour de circuits appétitifs (attirance) et de circuits aversifs (répulsion).
Un organisme (plante, animal) ne peut se développer qu’en se nourrissant de son environnement, et se protège de la destruction par le repli.
Chez l’humain, avec l’apparition de la conscience réflexive, ces circuits trouvent une traduction émotionnelle : je me sens en confiance lorsque l’environnement est nourrissant, lorsqu’il m’apporte sécurité et considération (en découlent l’appétit, la joie, le désir sexuel...) ; j’ai peur lorsque je sens une menace sur mon territoire, sur ceux que j’aime, sur mes convictions, mon orgueil... (s’ensuivent l’agressivité, la haine, la rupture du lien).
«Nos émotions sont souvent teintées d’ambivalence. Comment l’expliquez-vous ?
Cet apparent paradoxe émotionnel est lié à ce que nous disions plus tôt : la vie est une tension constante entre des mouvements contraires. Pour exister, nous devons à la fois nous nourrir des autres et nous en différencier, sous peine de disparaître.
Notre conscience réflexive nous fait percevoir le besoin que nous avons des autres comme une menace, car nous savons, d’expérience, combien nous souffrons lorsqu’ils ne répondent pas à nos attentes.
On a tendance à minimiser l’impact de la déception dans nos vies. Mais encore une fois, mon expérience en psychiatrie, en particulier avec les adolescents, me laisse penser que la déception est le cancer des émotions.
Plus nous avions d’élan, de vitalité, d’appétit de contact et de construction, plus la déception nous laisse à terre. Et plus elle est susceptible de transformer notre force de vie en force destructrice : tu m’as déçu, je ne te parlerai plus, je te détruis (par l’insulte, l’indifférence), je me détruis (par l’auto sabotage, l’addiction...).
Pas parce que tu m’importes peu, mais parce que j’attendais tant de toi. La déception est au fondement de bien des drames dans les relations de couple ou les liens parents-enfants.
Elle apparaît toujours en arrière-plan dans le parcours des jeunes soignés pour des problématiques d’addictions, d’anorexie, de scarifications ou des tentatives de suicide. Il est important de leur expliquer que la destruction est toujours une tentative, face à l’impuissance, de redevenir acteur de sa vie. Mais qu’il n’est pas juste que, pour aller mieux, ils soient obligés de se priver de ce qui les nourrit le plus : le lien, l’échange, les projets.
PHILIPPE JEAMMET a dirigé pendant vingt ans le service de psychiatrie de l’adolescent et du jeune adulte à l’Institut mutualiste Montsouris, à Paris. Il est l’auteur, entre autres, de Quand nos émotions nous rendent fous (Odile Jacob) : il y explique comment ces dernières peuvent nous emmener loin dans la destruction, mais y démontre aussi la puissance thérapeutique de l’empathie et de l’écoute.
L’inégalité devant nos émotions
Intelligence emotionnelle du vivant
Analyser ses émotions
Comme chaque mois, Mental-Objectif-Perf tente de vous intéresser par la lecture d’un sujet différent ayant trait à la recherche de la performance.
Cette News Letter n’a d’autres prétentions que de vous faire partager et réfléchir à des thèmes et des sujets qui auront retenu mon attention dans le cadre d’une recherche perpétuelle d’améliorer notre comportement afin de mieux profiter de la vie, de mieux nous connaître et donc de mieux contrôler nos émotions.
Je vous propose ce mois-ci de nous intéresser à un article de Psychologie magazine au travers d’une interview du psychiatre Philippe Jeammet.
NOS EMOTIONS NOUS REGISSENT ET NOUS CONTRAIGNENT
Aout 2019
Ambivalence de nos émotions :
Entre Empathie et Déception
News Letter N° 58
Mental-Objectif-Perf .
Arachné était une jeune femme issue d’une famille modeste, qui avait un don incomparable dans l’art du tissage.
Elle avait tant d’habileté, tant de finesse que toutes ses créations étaient de pures merveilles. Sa réputation ne tarda pas à faire le tour du pays.
Tout le monde pensait qu’elle était l’élève d’Athéna, mais la jeune femme niait ces propos. Pis même, elle demandait en quoi pouvait-elle être l’élève de la Déesse alors qu’elle était persuadée d’être meilleure qu’elle !
Irritée Athéna ne tarda pas à faire son apparition devant Arachné et de la mettre au défi. Très vite un concours s’organisa entre les deux femmes. Toute la ville avait accouru pour voir le spectacle. Alors chacune de leur côté, elles commencèrent à tisser avec la plus grande concentration.
Avec l’aide des Dieux, Athéna tissa une magnifique toile avec des fils d’or et pourpre, représentant la scène de son combat et sa victoire contre le Dieux Poséidon. Puis tout autour de sa toile elle y inscrivit des avertissements concernant la vanité des mortels. La toile était merveilleuse, époustouflante, pour Athéna la victoire était évidente.
Mais à côté Arachné fit un travail plus que remarquable. Sa toile était à l’image de son orgueil et de son insolence envers les Dieux. Elle représentait Zeus et ses nombreuses conquêtes où celui-ci avait dû prendre la forme de plusieurs animaux afin de séduire ses amantes. Ainsi on vit le Dieu sous forme de taureau, de cygne, de pluie, de vent. La toile était tellement magnifique que tous les regards se portaient sur elle, oubliant totalement l’œuvre d’Athéna.
Il fallait se rendre à l’évidence, la plus grande tisseuse de tout les temps était une mortelle et c’était Arachné ! Folle de rage par une telle insulte envers le Dieu des dieux et un si beau travail, Athéna se précipita sur la toile et commença à l’arracher, la réduisant en mille lambeaux. Puis elle frappa de son épée Arachné devant toute la population. Humiliée la jeune tisseuse se réfugia en courant dans sa chambre où elle s’enferma à double tour. Elle prit une longue ficelle, la noua autour de son cou et se pendit.
Si la compétence est une des conditions de la confiance, la confiance ne se réduit surtout pas à la compétence.
Avoir confiance, ce n’est pas simplement répéter ce que l’on a déjà fait des centaines de fois.
C’est oser sortir de la répétition pour essayer de faire ce que l’on n’a jamais encore jamais fait.
C’est cette vérité de la confiance que manque la survalorisation de la compétence technique.
Le Tir, entre Technique et Mental
Il est intéressant de noter combien des choses aussi éloignées l’une de l’autre (La mythologie gréco-romaine et le tir sportif) peuvent arriver à la même conclusion au travers d’une vue philosophique :
« L’excellence technique n’est pas tout ! »
« Avoir confiance, ce n’est pas simplement répéter ce que l’on a déjà fait, c’est oser sortir de la répétition pour essayer de faire ce que l’on n’a jamais encore fait »
La compétence technique est indispensable dans notre sport pour performer mais elle n’est pas suffisante dans le haut niveau et je dirai même que ce qui fait élever le niveau des champions (nationaux et internationaux) n’est pas l’augmentation de leur compétence technique, mais la progression de leur capacité de créativité et d’adaptabilité dans l’utilisation de leur compétence technique dans un cadre de lâcher prise.
En d’autres termes, un tireur en devenir doit d’abord construire sa technique et en développer ses compétences… son tir est un sport technique.
Un tireur de niveau international, doit avoir construit une base technique solide pour s’en affranchir sur le plan conscience et s’exprimer avec une part plus importante de subconscient (lâcher prise) dans une optique de créativité, adaptabilité, instinct et non de répétition d’un geste appris.
On rejoint ainsi ma théorie des deux mondes : Le monde de l’entraînement dans lequel l’apprentissage se fait par la conscience et la répétition.
Le monde de la compétition, dans lequel on s’exprime par une part la plus large possible de coordination subconsciente (créativité, instinct, adaptabilité).
Selon son niveau et sa séance de pratique (entraînement ou compétition) le tireur ne doit pas se tromper de monde !
Sinon il s’entraînera d’une manière subconsciente sans rien apprendre et s’exprimera en compétition en mode conscient par la mise en place d’un contrôle de la recherche de la perfection d’une séquence qu’il n’a pas apprise.
Oui, « L’excellence technique n’est pas tout ! »
Le tir de compétition à haut niveau est un sport mental.
Quand Athéna vit le corps suspendu et inanimé de sa rivale, elle eut pitié. « Vis, mais reste suspendue, misérable ! Si tu prétends être si douée pour le tissage alors tu tisseras toute ta vie ! »
Puis elle métamorphosa Arachné en… Araignée ! C’est ainsi que la jeune femme devint la mère de toutes les Araignées qui tissent leurs toiles jusque dans nos maisons.
Pour Charles Pépin (philosophe et auteur notamment des « Vertus de l’échec » et de « La confiance en soi, une philosophie »), mettre en avant l’excellence technique, la compétence pure ou la performance, semble presque toujours louche.
Qu’il s’agisse d’un cadre ou d’un salarié cherchant à faire valoir sa compétence ou d’une entreprise recherchant la performance maximale, le simple fait de désigner ces objectifs comme prioritaires indique à lui seul le caractère illusoire des valeurs humanistes souvent défendues dans le même temps.
Nous ne sommes pas des monades isolées, menant des existences parallèles.
Qu’est-ce donc qu’une compétence individuelle si elle ne s’accompagne pas d’un sens de la relation, d’une capacité d’écoute et d’empathie ?
Quant à la recherche de la performance, elle s’accompagne souvent d’un souci du bien-être au seul motif que ce bien-être participerait de cette performance.
Ce n’est pas faux mais un peu court…
On trouve dans la mythologie grecque un éclairage judicieux sur cette question.
L’Excellence Technique et les Valeurs humanistes
Comme chaque mois, Mental-Objectif-Perf tente de vous intéresser par la lecture d’un sujet différent ayant trait à la recherche de la performance.
Cette News Letter n’a d’autres prétentions que de vous faire partager et réfléchir à des thèmes et des sujets qui auront retenu mon attention dans le cadre d’une recherche perpétuelle d’améliorer notre comportement afin de mieux profiter de la vie, de mieux nous connaître et donc de mieux contrôler nos émotions.
Je vous propose ce mois-ci de nous intéresser au Mythe d’Arachné et à son interprétation par le philosophe Charles Pépin.
News Letter N° 59
L’EXCELLENCE,OUI MAIS LAQUELLE ?
Septembre Octobre 2019
Mental-Objectif-Perf .
Transformation d’Arachné en arraignée
La Maîtrise Technique
Arachné est une jeune fille ultra-compétente dans l’art du tissage mais particulièrement arrogante. Elle raconte à tout le monde qu’elle est la meilleure, la plus habile, la plus rapide ; elle serait même meilleure que les Dieux !
Sa réputation vient aux oreilles d’Athéna, déesse de la Guerre mais aussi de l’Artisanat et des tisserands.
La déesse lui donne une chance de retrouver l’humilité en lui rendant visite déguisée en vieille dame. Mais Arachné n’en démord pas : Elle est la meilleure. Sa maîtrise technique est absolue.
Après leur duel et la pendaison d’Arachné humiliée, la déesse choisit de lui redonner vie, mais sous la forme d’une minuscule araignée. Ainsi enfermée dans ce corps, elle pourra continuer à exprimer son excellence technique, mais coupée à jamais du monde des hommes.
Le Mythe
L’Interprétation du Mythe
Comment expliquer un tel destin ? Pourquoi sa maîtrise technique lui a-t-elle ôté son humanité ?
Au fond, que nous dit ce mythe ?
Que l’excellence technique n’est pas tout.
Elle n’est vraiment valorisable que lorsqu’on lui associe des qualités…humaines.
La survalorisation de la compétence technique indique en fait un manque de confiance en soi.
Je n’ai pas assez confiance pour m’adapter, improviser, demander aux autres ce qu’ils en pensent ?
Alors je m’accroche à mon ultra-compétence, à ce que je sais très bien faire.
Athéna détruisant l’œuvre d’Arachné
Compétence et Confiance
«Arkiliikunta est un concept finlandais qui invite à bouger dès que l’occasion se présente. Allez au travail à pied ou à vélo, prenez l’escalier, mais aussi apprivoisez l’eau glacée. Ne laissez pas le climat décider pour vous ! Offrez-vous aussi des moments de solitude dans la nature, accrochez-vous à vos rêves, et surtout ne baissez jamais, jamais les bras.» C’est en sortant de sa zone de confort que l’on dynamise son existence et que l’on renforce cet insaisissable courage intérieur.
Il y a un peu plus de deux ans, Anne Dufourmantelle, écrivaine, philosophe et psychanalyste, disparaissait sur une plage du sud de la France en secourant des enfants piégés par les courants. Elle n’aurait pas dû affronter une mer démontée, dirent certains. Elle aurait pu rester sur la plage et attendre les secours. Mais c’était mal connaître son tempérament unique et sa pensée qui célébrait la puissance d’exister.
Il faut « risquer la vie », expliquait-elle. Risquer la vie, c’est-à-dire oser être ce que l’on est. Comment aurait-elle pu ne pas se jeter à l’eau, elle qui passait ses journées à sauver ses patients de la noyade ? Le courage traversait son existence et son travail. Elle le cultivait à titre personnel. Elle l’insufflait dans ses séances, poussant chacun à vivre sa vie librement. Car pour aller vers son désir, accepter d’en jouer le jeu, il faut du courage, celui d’un héros capable de briser ses chaînes, d’aller gratter dans le passé là où ça fait mal, de provoquer le rejet de ceux qui préfèrent se boucher les oreilles, de trancher des liens archaïques et destructeurs, d’affronter la solitude, la réprobation sociale, l’hostilité des autres, leur colère, leur violence parfois. Anne Dufourmantelle aidait à surmonter les peurs « pour que nous cessions d’aller à l’encontre de la vérité de notre désir », nous disait-elle en 2012.
Le courage n’est pas un idéal lointain. Il est ce sisu dont parlent les Finlandais, ce noyau « tripal », cette force pulsionnelle qui permet de braver les dangers et d’en sortir grandi, quoi qu’il arrive. Pendant la Seconde Guerre mondiale, Anaïs Nin notait dans son Journal : « La vie rétrécit ou s’élargit en fonction de son courage ».
Cette aptitude à braver vents et giboulées a donné naissance à des athlètes hors du commun. HYPERLINK "http://paavonurmi.fi/fr/" \\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\t "_blank" Paavo Nurmi, célèbre coureur de fond, est l’archétype du Finlandais « fort et silencieux » depuis des générations. HYPERLINK "https://www.olympic.org/fr/paavo-nurmi" \\\\\\\\\\\\\\\\t "_blank" Aux Jeux olympiques de Paris en 1924, alors que 23 des 38 participants au cross-country abandonnèrent l’épreuve en raison d’une température de 45 degrés (huit d’entre eux furent transportés sur des civières, un autre perdit connaissance), Paavo Nurmi ne montra que de légers signes d’épuisement. Il attribua sa résistance au sauna finlandais et à la force de son mental. « Le mental fait tout. Les muscles ? Des morceaux de caoutchouc. Tout ce que je suis, je le dois à mon mental. »
ARKILIIKUNTA
Le Tir et le Courage
Nombreux sont les sports, notamment physiques, qui requièrent de la persévérance, de la résistance au mal et à l’effort, de la ténacité mais les sports de précision demandent surtout du courage.
Cela parait paradoxal au profane car il n’y a pas de danger réel (le sportif ne joue pas sa vie comme un pilote de course automobile ou de moto) mais la peur de la non réussite générée par le mental est beaucoup plus forte et présente que chez le pilote automobile dont l’attention est focalisée sur la conduite et la compétition.
Le tireur sportif de compétition connaît particulièrement cet état d’émotion (le trac chez l’acteur) qui peut le paralyser dans son action lorsque son degré atteint le niveau de la peur paralysante.
Le tireur est alors dans l’incapacité d’appuyer sur la détente (quelle que soit le poids du départ de quelques grammes) car il perd toute lucidité.
Si la préparation mentale et ses outils sont des éléments indispensables à la gestion des émotions, la personnalité du tireur et le courage dont il peut disposer en termes de compétences propres auront un impact déterminant sur sa posture en compétition.
Cultiver au quotidien le développement du courage (face à son environnement, face à l’adversité), c’est-à-dire combattre, affronter et ne rien lâcher dans les situations difficiles doit faire partie d’un développement de la personnalité du tireur car quel que soit son niveau, il sera souvent confronté à la peur d’appuyer sur la détente, moment décisif et déterminant dans le résultat espéré !
L’Audace : Capacité à aller à l’encontre de l’ordre établi, à oser l’impossible et l’impensable.
La Bravoure : Capacité à braver le danger.
La Persévérance : Ardeur, ténacité, effort sur soi-même pour aller au bout des choses.
La Résilience : L’aptitude à surmonter les épreuves.
Le terme sisu est un mot finnois sans équivalent exact en français, d’un sens proche de « courage », « ténacité », « persévérance » ou « détermination », qui est un véritable état d'esprit en Finlande.
La Finlande figure dans le classement des pays les plus heureux de la planète. Son secret ? Sa population cultive cette vertu tripale constituée d’un mélange de courage, de résilience, de cran, de ténacité et de persévérance
Sisu est incontestablement le mot préféré des Finlandais. Tirant son origine d’un passé indéterminé, ce terme, qui n’a pas d’équivalent en français, a été élevé au rang de mythe national lors de la HYPERLINK "https://www.herodote.net/30_novembre_1939-evenement-19391130.php" \\t "_blank" guerre d’Hiver en 1939, lorsque le pays a été envahi par l’Union soviétique. « Les Russes avaient trois fois plus d’effectifs que les Finlandais et trente fois plus de chars d’assaut, relate Joanna Nylund dans HYPERLINK "http://www.editions-homme.fr/sisu/livre/9782761950855" \\t "_blank" Le sisu,( l’art finlandais du courage ).Le sisu était la seule chose que les Finlandais possédaient en plus grande quantité que les Soviétiques. Et c’est la raison pour laquelle ils ont miraculeusement triomphé. »
« Littéralement, il signifie « les tripes », car selon la croyance ancienne, la force prend sa source dans le ventre. Il englobe toutefois plusieurs traits de caractère », tels que l’aptitude à faire face à la rudesse de l’hiver, par exemple. Affronter le blizzard en se rendant au travail ou des mois entiers de grisaille saupoudrée de neige mouillée, de même que la nuit polaire durant laquelle le soleil ne s’élève pas au-dessus de l’horizon, exige en effet une bonne dose de sisu.
PAAVO NURMI
Le Courage d’Anne Dufourmentelle
« Le courage est une vertu qui permet d'entreprendre des choses difficiles en surmontant la peur, et en affrontant le danger, la souffrance, la fatigue. Depuis l'antiquité et dans la plupart des civilisations, le courage est considéré comme l'une des principales vertus, indispensable au héros »
Wikipédia
A ne pas confondre avec…
Comme chaque mois, Mental-Objectif-Perf tente de vous intéresser par la lecture d’un sujet différent ayant trait à la recherche de la performance.
Cette News Letter n’a d’autres prétentions que de vous faire partager et réfléchir à des thèmes et des sujets qui auront retenu mon attention dans le cadre d’une recherche perpétuelle d’améliorer notre comportement afin de mieux profiter de la vie, de mieux nous connaître et donc de mieux contrôler nos émotions.
Je vous propose ce mois-ci de nous intéresser au Courage.
C’est vaincre sa peur !
Novembre 2019
Le « SISU » Le courage à la finlandaise
News Letter N° 60
Mental-Objectif-Perf .
Le Courage !
Faire preuve de courage, c’est connaître la peur, avoir des raisons de ne pas y aller, mais y aller quand même.
Comme chaque mois, Mental-Objectif-Perf tente de vous intéresser par la lecture d’un sujet différent ayant trait à la recherche de la performance.
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Je vous propose ce mois-ci de nous intéresser aux croyances et superstitions. La culture française en est riche et on se les transmet de génération en génération.
News Letter N° 61
LES SUPERSTITIONS ET LES CROYANCES !
Decembre 2019
Mental-Objectif-Perf .
Briser un miroir
Et vous, vous croyez encore au Père Noël ??
Les croyances dans le Tir.
Les tireurs, êtres humains et sportifs de surcroît dont l’activité s’exerce dans un environnement de doute permanent, n’échappent bien sûr pas aux croyances et sont souvent des adeptes de leur développement !
La couleur des chaussettes, le tee-shirt qui va bien, le type de maquillage, mais aussi le repas de la veille ou la couleur des bouteilles de l’arme ou des chaussettes sont autant de croyances que le tireur va développer pour « se rassurer ». Le tireur s’exprime en permanence dans un contexte de peur de l’inconnu et va chercher naturellement à se rassurer par un élément de croyance externe à lui, qui ne dépend pas de lui afin de reporter la responsabilité du résultat sur quelque chose sur lequel il n’a pas de prise.
Rien n’est écrit, le destin n’existe pas , chacun construit son chemin de vie !
Ce n’est donc pas lui qui sera seul responsable du résultat… attitude donc en retrait du combat… ce qui n’est pas la posture à adopter : Le tireur est seul responsable de son résultat et il doit gérer ce sur quoi il a prise (son comportement) et non ce sur quoi il n’a pas prise (son environnement) et ne pas reporter sur autrui (dieu, son coach, la couleur de ses chaussettes) le résultat qu’il espère !
Le tireur doit lutter contre toutes les croyances car elles lui font transférer sa capacité d’action sur autre chose que lui-même et ni dieu ni la couleur de ses chaussettes ou de sa bouteille d’air n’y peuvent quelle que chose !!
Si la croyance en la religion a pu être considérée comme l’opium du peuple, le transfert de sa responsabilité personnelle dans le résultat dans quelle que croyance qu’il soit, ne peut être que néfaste sur le comportement d’acteur de sa performance que le tireur doit avoir.
Bientôt Noël, profitez de cette période de fête mais ne lui demandez pas une performance en cadeau… elle ne tient qu’à vous et à votre comportement.
Briser un miroir, c’est 7 ans de malheur
Cette superstition remonte à l’Empire romain. Les Romains pensaient que les miroirs reflétaient leur apparence physique mais aussi leur âme. Ils craignaient donc d’abîmer leur âme en brisant le miroir. Les sept années correspondaient, pour eux, à un cycle de vie. Il fallait donc attendre sept ans pour que leur âme se régénère.
On recommande de toucher du bois pour conjurer le mauvais sort. Cette superstition remonterait à l’Antiquité. Pour les Égyptiens, le bois dégageait un magnétisme favorable. Cela leur permettait aussi d’être protégés par Râ, le dieu du feu. Les Grecs, eux, estimaient que les arbres, notamment les grands, étaient sacrés car ils attiraient davantage la foudre de Zeus. Avec le temps, cette tradition s’est propagée et transmise à certaines religions. Ainsi, chez les chrétiens, au Moyen-Âge, c’est une forme de prière pour s’épargner un malheur, en référence à la croix en bois sur laquelle Jésus fut crucifié.
Toucher du bois
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Il est déconseillé de passer sous une échelle sous peine qu’une série de malheurs s’abatte sur vous. Cette croyance tire son origine de la religion chrétienne. Posée contre un mur, l’échelle forme un triangle avec le sol. Pour les chrétiens, autrefois, passer au travers revenait à profaner la Sainte-Trinité. Par ailleurs, l’échelle rappelle aussi celle posée contre la croix du Christ. Et au Moyen-Âge, elle fait penser à l’échelle placée contre la potence pour pendre les condamnés.
Eviter de passer sous une échelle
Ne pas ouvrir un parapluie en intérieur
Conjurer la peur
Extrait d’un texte de Louis Schweitzer qui a d’abord été donné sous forme de conférence - un vendredi 13 - à l’Église du Tabernacle, à Paris :
« Avec la peur, nous nous trouvons sur un terrain plus solide, si j’ose dire. Lorsque nous cherchons à nous protéger des forces qui nous menacent, nous entrons dans la superstition. L’homme qui, ayant un problème psychologique, ne peut pas traverser la rue sans commencer avec le pied droit et finir avec le gauche n’est pas radicalement différent de bien des superstitieux. L’un et l’autre se construisent une protection contre une réalité inquiétante. Il y a souvent dans la superstition un caractère obsessionnel et très vite, je deviens dépendant des rites que je pratique. Leur absence laisse un vide devant lequel je panique. Je m’invente des parades pour ne pas avoir peur d’un destin que je ne domine pas et qui me menace. Mais tout cela se passe entre moi et moi. J’essaie seulement de ne pas subir d’influence ou d’avoir un peu plus de chance - on sait que les grands joueurs sont souvent superstitieux. Le geste ou le rite superstitieux pourront m’aider à obtenir pour moi quelque chose que je désire. C’est une tentative assez élémentaire de me rendre maître de forces que j’espère exister. La religion, elle aussi, postule l’existence d’une réalité qui nous dépasse. Mais celle-ci n’est pas inquiétante, en tout cas pas nécessairement et pas d’abord. La foi est avant tout une confiance fondamentale : elle nous met en marche, nous pousse en avant et peut éventuellement même nous amener à risquer notre vie. Et dans ce sens, elle fonctionne à l’inverse de la superstition. Elle est relation avec Dieu. Elle s’abandonne avec confiance entre les mains d’un autre. Elle est acceptation d’un départ en voyage sans en connaître le parcours exact, là où la superstition est volonté de dresser des murailles protectrices. Elle est relation avec quelqu’un, là où la superstition n’est que protection de soi-même. »
Là aussi, malheur à celui qui ouvre un parapluie dans un lieu clos. Cette superstition remonte au XVIIIe siècle, et à la création des premiers parapluies. Ceux-ci étaient souvent un peu brusques à l’ouverture et leur constitution fragile pouvait faire voler quelques éléments du mécanisme. En ouvrant un parapluie en intérieur, on pouvait facilement casser quelque chose ou blesser quelqu’un.
Le chat noir
Croiser un chat noir porterait malheur. Dans l’Égypte ancienne, alors que les chats étaient vénérés, les chats noirs portant la couleur de la mort, étaient quant à eux mal vus. Au Moyen-Âge, le chat noir est associé au diable, à la sorcellerie et à la magie noire. À l’heure où l’on faisait la chasse aux sorcières, les chats noirs ont aussi été pourchassés. Depuis, cette image est restée.
Le trèfle à quatre feuilles
Il est très rare de trouver un trèfle à quatre feuilles (il en existerait 1 sur 10 000) dans la nature et cela porterait donc bonheur. Pour les chrétiens, c’est Ève qui l’aurait ramené du Paradis. Chacune de ses feuilles représenterait l’espérance, la charité, la foi et la chance. Les druides celtes le considéraient comme une feuille sacrée et dans l’Empire romain, il permettait de sentir la présence des démons.
Vendredi 13
Alors que ce jour porte malheur à certain il est aussi un véritable porte-bonheur pour d’autres. Pour les Chrétiens, le vendredi est le jour de la mort du Christ et le chiffre 13 rappelle le nombre de convives lors de son dernier repas pris avec ses apôtres et le traitre Judas. Dans l’Antiquité, le 13 faisait peur car il venait rompre l’équilibre des 12 mois de l’année, des 12h de jour et des 12h de nuit… Pour d’autres, le vendredi fait référence à Vénus, déesse de l’amour, et est donc plutôt un jour favorable.
La superstition est la croyance irraisonnée fondée sur la crainte ou l’ignorance qui prête un caractère surnaturel ou sacré à certains phénomènes, à certains actes, à certaines paroles.
Au XIVème siècle, le terme de superstition signifiait « religion des idolâtres, culte des faux dieux » ; au XVIIIème siècle, il désignait la religion et les préjugés inexplicables par opposition à la raison.
Selon ces acceptions, il peut englober avec une connotation péjorative toutes les pratiques ou croyances d'ordre religieux considérées comme sans valeur ou irrationnelles par le locuteur. Depuis les avancées de la méthode scientifique, et en particulier depuis les travaux de Popper on peut y voir le champ de ce qui est extraordinaire et non réfutable par principe.
Selon le docteur en psychologie Stuart A. Vyse, les superstitions sont le résultat naturel de plusieurs processus psychologiques, notamment la sensibilité humaine au hasard, le penchant à développer des rituels pour faire face à des épreuves, des examens (effet d'auto-relaxation face à l'incertitude, la peur de l'échec).
D'un point de vue psychosocial et évolutif, les superstitions peuvent être vues comme un processus d'adaptation basé sur le contrôle de l'interaction entre le sujet et son environnement, superstitions pouvant être occasionnellement bénéfiques.
News Letter 2019